Du 21 au 26 mars 2022 s’est tenue à Lomé une session de renforcement de capacités des acteurs de riposte contre le choléra du Togo, Sénégal, Mali et de la Côte d’Ivoire. Après la théorie, les participants à cet atelier initié par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) ont fait les séances pratiques le vendredi 25 mars 2022. L’objectif est de renforcer les capacités des pays à être prêts pour répondre efficacement à une épidémie de Choléra. Ces participants seront amenés à leur tour à former d’autres agents.
L’exercice consiste à mettre en pratique les éléments théoriques appris en salle afin de monter un centre de traitement CTC ou UTC qui permet de comprendre le circuit du patient et éviter des contaminations au sein même du centre.
« L’idée est de pouvoir monter cette structure en un temps record parce que quand vous avez les malades de choléra, vous n’avez pas suffisamment de temps pour prendre une semaine peut être pour construire un bâtiment. C’est cette rapidité du montage d’un site de traitement qui est l’objet de cette session », a souligné Dr Mory Keita, Responsable technique, chargé de l’évaluation de risque au niveau du bureau régional de l’OMS Afrique.
Il a ensuite expliqué que pour qu’un malade soit admis dans la zone dite « zone rouge », il faut qu’il soit vraiment « un cas suspect ». Alors en fonction de son état, on l’amène en salle d’observation pour voir si la situation nécessite l’hospitalisation ou non. Si la situation nécessite une hospitalisation, le patient va être admis dans cette salle appelée « zone rouge », parce que c’est là où le risque infectieux est plus élevé.
D’après lui, une fois que le malade est guéri et son état amélioré, il peut sortir et retourner dans la communauté.
Pour Ahmadou wouna, logisticien à l’OMS Afrique, cet exercice pratique est une simulation pour amener les participants à savoir ce qui rentre dans la constitution des centres de traitement du choléra et éventuellement les difficultés qui peuvent en découler.
Il a également fait savoir que le centre de traitement des patients est généralement constitué d’une salle de triage, d’une salle d’observation, d’une salle d’hospitalisation, de la morgue, d’une zone à déchets et des toilettes.
Pour sa part, Mr Miantoloum Djekosse logisticien à l’OMS a ajouté que quand malgré l’hospitalisation, le patient décède malheureusement, on amène le corps à la morgue et ensuite l’enterrement se déroule dans les règles de l’art, car ce corps peut être une source de contamination.
Christian Palley