Les responsables des herbiers de l’Afrique de l’ouest et du centre se sont réunis depuis ce mardi 1er février 2022 à Lomé pour poser les bases d’une unicité d’actions. La rencontre s’inscrit dans le cadre du projet dénommé « vers une plateforme des herbiers d’Afrique du Centre et de l’Ouest », financé par l’Union Européenne.
La rencontre de quatre jours va permettre aux spécialistes herbiers des universités de réfléchir et d’échanger sur la mise en place d’une éventuelle plateforme de données communes des pays notamment le Bénin, la Côte d’Ivoire, la Guinée Conakry, le Togo, le Gabon et le Cameroun.
En effet, un herbier est un endroit où on conserve les espèces végétales avec des techniques appropriées pour servir de référence à des investigations ou à des recherches.
Selon Pierre Raoufou Radji, gestionnaire du nœud GBIF Togo et enseignant-chercheur, les arbres disparaissent de jour en jour et c’est chez les herbiers bien constitués que les spécimens des plantes disparues peuvent être trouvés.
« Les arbres qu’on a aujourd’hui, ce ne sont pas les mêmes qu’hier. Il y en a qui ont disparu et si un herbier est bien constitué, lorsque vous allez dans cet herbier, vous allez retrouver les spécimens de ces plantes qui disparaissent et d’ailleurs c’est pour cela qu’on reconnaît que la plante ou un végétale est en train de disparaître de la flore d’un pays », souligne M. Radji Raoufou.
L’enseignant chercheur précise que le Togo a un herbier au sein de l’Université de Lomé. L’Université Kamal Abdel de la Guinée à Conakry a en son sein également un herbier et c’est pareil pour le Bénin la Côte d’Ivoire, le Cameroun, le Gabon. C’est donc pour explorer comment ces pays peuvent mettre les données de leurs herbiers ensemble et également échangé sur le plan scientifique et le plan de la recherche que ce projet a été initié.
Selon le Prof Pierre Raoufou Radji, l’herbier permet aux autorités et aux politiques de comprendre et déclarer que telle plante prend un statut particulier dans le pays pour cause de sa rareté ou de son intention.
Par ailleurs, poursuit-il, lorsqu’il y a un constat qu’une plante est en danger dans deux ou trois pays de la région, ces pays peuvent conjuguer leurs efforts pour qu’une action conjointe puisse être prise par les autorités.
Le 1er vice-président de l’Université de Lomé, prof Komlan Batawila a fait savoir que le Togo a un herbier qui contient les échantillons de toutes les espèces végétales du Togo.
« L’Université de Lomé a un jardin botanique et un herbier et c’est dans cet herbier qu’il y a pratiquement les échantillons de toutes espèces végétales que nous avons sur toute l’étendue du territoire national et ces espèces vous allez également les retrouver dans ce que nous appelons la flore du Togo », a-t-il déclaré avant d’ajouter que « le Togo possède aujourd’hui plus de 2500 espèces mais dans l’herbier, il peut avoir plus que cela ».
Christian Palley