La cour d’assise de Lomé poursuit ses audiences. A la barre ce lundi 19 juillet 2021, une dame envoyé devant la cour pour répondre des faits d’infanticide.
Selon le récit présenté devant le juré, l’accusé âgé de 20 ans au moment des faits, était en concubinage avec un meunier vivant à Avepozo plus précisément à Agodekè. De leur union est issu le nommé un enfant, âgé de 14 mois au moment des faits.
La femme, indique l’avocat général, a commencé par découcher au profit d’un ivoirien refugié au Togo. Cette situation qui a troublé la vie du couple s’est dégénérée quand dans la nuit du 18 octobre 2016, l’époux surprend sa femme avec l’ivoirien dans la chambre de la mère de celle-ci. Très calmement, il invite la dame à venir récupérer ses effets chez lui. Ce que cette dernière fit sans hésiter.
Le lendemain, les éléments de la Brigade territoriale de Kpogan ont reçu un appel téléphonique du chef sécurité du centre des refugiés ivoiriens les alertant d’une mort suspecte d’un enfant de 14 mois dans l’enceinte de l’ex hôtel Tropical.
Ils se rendent sur les lieux accompagnés d’un assistant médical pour les opérations de reconnaissance. Ainsi, les investigations ont révélé que l’enfant décédé était celui de la femme infidèle qui lui avait administré des produits avant de lui donner la mort.
Elle fit donc appréhender pour infanticide. En enquête préliminaire, Alice a reconnu les faits en expliquant que suite à un malentendu avec son mari et prise de colère, elle a administré un somnifère à son enfant; en vue de lui donner la mort pour être libéré de son mari.
Ayant constaté qu’il était faible, elle l’a soulevé, l’a projeté, lui brisant ainsi les jambes et l’a mis au dos et est sorti avant de revenir dans la chambre ou l’enfant a rendu l’âme.
Devant le juge instructeur, dame Alice a reconnu les faits mais en variant dans ses explications. Elle affirme que son enfant éprouvait des difficultés à dormir et elle lui a donné un comprimé pour l’aider à dormir et le lendemain, il ne s’est plus réveillé.
Faut-il le souligner, le crime d’infanticide est prévu et puni par le nouveau code pénal. L’avocat général a donc requis 15 ans de réclusion criminelle contre l’accusé. Après délibération, l’accusé est reconnu coupable des faits d’infanticide qui lui sont reprochés et est finalement condamné à 10 ans de réclusion criminelle.
Rachel Doubidji