Le Togo a des idées de développement ambitieuses qui embrassent tous les secteurs économiques, en l’occurrence l’agriculture et la transformation des produits locaux sur place. Le chef de l’Etat Faure Gnassingbé est convaincu qu’en offrant aux ménages d’agriculteurs les moyens de produire, de transformer et de commercialiser sans difficulté, il accroîtra leurs revenus, créera de la richesse, partagera la prospérité et les conditions de vie des travailleurs seront significativement améliorées. A travers l’installation des usines transformatrices ici et là sur le territoire, le pays optimise les chaînes de valeurs agricoles et tire davantage profit du secteur.
Comme annoncé par l’agenda présidentiel (2020-2025) et la feuille de route gouvernementale, les usines de transformation poussent davantage dans le pays. Il existe une usine de transformation de maïs en produits dérivés à Tsévié ; une autre usine de transformation de manioc pousse à Atakpamé. Elle créera des emplois et renforcera la résilience socioéconomique des producteurs.
Aujourd’hui, la production annuelle du manioc est de 900 000 tonnes au Togo. Le pays enregistre 400 000 tonnes d’excédents de manioc chaque année. L’installation de l’usine a démarré en septembre 2020 ; elle traitera 15 000 tonnes de manioc par an. Déjà, un millier de jeunes producteurs ont ensemencé plus de 1 500 hectares dans la région qui abrite l’usine.
Une nouvelle usine à Wawa pour la transformation du gingembre
La préfecture de Wawa, située dans la région des Plateaux, va abriter une usine de transformation de gingembre et de poivre, deux produits très cultivés au Togo. 13,5 milliards de francs CFA seront mobilisés pour installer cette usine. Elle créera près de 4 000 emplois grâce à la collecte, le stockage, le traitement, la transformation et la commercialisation. Elle fera monter la production à au moins 10 000 tonnes de poivre à l’horizon 2024 et 200 000 tonnes de gingembre frais d’ici 2022. Actuellement, la production nationale du gingembre est de 60 000 tonnes par an.
A côté des usines précitées, il y a Nioto SA qui transforme des matières premières oléagineuses ; une usine de transformation du soja et de l’arachide en huile et tourteaux à Sokodé, avec une capacité de production de 6 000 tonnes par an ; l’usine « Jus délice » installée à Gbatopé qui produit du jus d’ananas biologique. Elle a une capacité de traitement de 1 500 kg de fruits par heure, capable de produire 1 000 litres de jus. La production d’ananas biologique et conventionnel au Togo est estimée aujourd’hui à 600 000 tonnes par an.
La mécanisation agricole est un objectif principal au Togo. La modernisation de l’agriculture boostera la production, ce qui rend plus indispensable la construction des usines transformatrices. Les décideurs ont prévu d’accompagner la création d’au moins 2 000 entreprises agricoles par an et d’organiser 50 000 femmes dans les opérations de transformation, conditionnement et commercialisation des produits. Depuis un moment, les produits agricoles locaux sont valorisés pour faire pousser dans chaque commune, des unités de production et de transformation, créatrices d’emplois et réductrices des pertes post récolte.