Les ambitions liées à l’accès facile et sans conditions à l’eau potable sont immenses au Togo, pays dont les priorités correspondent aux Objectifs de développement durable (ODD). L’eau potable est une eau qui peut être bue, utilisée à des fins domestiques et industrielles sans danger pour la santé. Elle est source de vie, indispensable pour le bien-être des ménages. Le Togo œuvre dans la mesure du possible pour faciliter l’accès à cette ressource vitale. En dépit des avancées déjà enregistrées en ce sens, le chef de l’Etat a toujours faim de résultats plus flamboyants. Le Passco 2, projet récemment lancé au nord du pays, fortifie cet argument.
La deuxième phase du Projet d’amélioration des conditions sanitaires en milieu scolaire et rural des régions de la Kara et des Savanes (Passco 2) a été lancée en fin février 2021 à Konsogou, localité située à 03 kilomètres de la ville de Dapaong.
De l’eau potable pour 300 000 personnes
Le Passco 2 est un projet en rapport avec les objectifs de la feuille de route gouvernementale. Estimé à 6,5 milliards de francs CFA, il fera passer le taux de couverture à l’eau potable en milieu rural de 77% à 85% dans la région de la Kara et de 67% à 72% dans la région des Savanes. Le projet permettra de réaliser 400 nouveaux forages dans les 02 régions, soit 200 forages par région. En outre, 200 anciens forages (à raison de 100 forages par région) seront réhabilités.
100 latrines modernes de type Ecosan seront construites dans la région de la Kara et 100 autres latrines seront construites dans la région des Savanes. Avec les réalisations déjà faites dans le cadre du Passco 1, l’ensemble des forages sera porté à plus de 1 000 dans les 02 régions. Le Passco 2 permettra à 300 000 Togolais vivant dans les régions susmentionnées d’avoir facilement accès à l’eau potable, de disposer de latrines modernes dans les écoles et centres de santé, de réduire le taux des maladies hydriques comme le choléra, la diarrhée et la dysenterie.
Intensification de l’accès universel aux services sociaux de base
Pour le chef de l’Etat, l’accès universel aux services sociaux de base est un facteur non négligeable pour la cohésion nationale et le partage de la prospérité. Il réduit les inégalités, les disparités sociales et améliore la qualité de vie des populations, particulièrement celles qui vivent dans les milieux ruraux et périurbains. En matière d’accès à l’eau, Faure Gnassingbé a prévu dans le cadre du projet d’électrification rurale Cizo, la modernisation de 400 adductions en eau potable. Des programmes de construction de mini adductions d’eau potable et des programmes d’hydraulique villageoise seront optimisés pour atteindre un taux de desserte moyen d’au moins 70% en milieu urbain ou rural.
65,9 milliards consacrés à l’eau potable
L’Assemblée nationale a voté en décembre 2020 le budget 2021 qui s’établit à 1 521,6 milliards de francs CFA. 445,1 milliards (contre 401 milliards en 2020) sont consacrés aux secteurs sociaux. Le secteur de l’eau a droit à 65,9 milliards de francs CFA. Cette somme est énorme mais la chose dont il s’agit mérite les soins que prend le gouvernement et les dépenses qu’il fait. C’est le prix à payer pour atteindre les résultats escomptés, en l’occurrence, l’intensification et l’accélération des actions de développement afin qu’aucun Togolais ne soit laissé de côté.