Cela paraît invraisemblable mais c’est une réalité dans la commune Golfe 5. Les employés de cette mairie doivent présenter une preuve de vaccination Covid-19 avant de toucher leur salaire de fin du mois. La décision émane du maire Kossi Aboka, premier responsable de cette commune. Une résolution qui fait réagir Gerry Taama, président du Nouvel engagement togolais (NET).
D’après le député, les mesures prises dans le cadre de l’état d’urgence, se sont toujours appuyées sur la loi portant code de santé publique. « Le maire dans sa décision s’appuie sur l’article 67 du code de la santé publique sans préciser que cet article ne fait que compléter le 66, le tout inscrit dans un chapitre 5 qui traite de la prévention et la lutte contre les épidémies. Les prérogatives dans ce domaine appartiennent exclusivement au gouvernement, et non aux maires », a souligné Gerry Taama dans un message posté sur sa page Facebook.
Le président du Nouvel engagement togolais (NET) décèle trois ‘’insuffisances majeures’’ dans la décision du maire Aboka. « La première est que la vaccination n’étant pas rendue obligatoire par les mesures liées à l’état d’urgence, toute confiscation de salaire d’un agent de la mairie constitue une violation flagrante des droits de l’employé. Une plainte devant un tribunal administratif peut coûter très cher à la commune. La seconde est que l’extension de la vaccination dans le grand Lomé concerne uniquement les plus de 30 ans, par conséquent, tout agent de la mairie qui aurait moins de cet âge ne pourra pas se faire vacciner, même s’il le voulait. Tertio, des dispositions de ce genre relèvent du ministère de tutelle. Nous avons 117 communes et des dispositions particulières, relevant de la santé publique, sont du ressort du ministère des collectivités territoriales, ou au pire des cas, du district du grand Lomé, puisqu’il s’agit de la ville de Lomé. Ce maire fait comme sa commune était à part, et les 116 autres à part », a soulevé Gerry Taama.
Par ailleurs, pour contrer la propagation du coronavirus, de nouvelles mesures ont été prises par le gouvernement togolais.
Atha ASSAN