Reportage : Il faut apprendre à vivre avec le virus ; l’Association Togolaise pour le bien-être familial (ATBEF) a bien compris la leçon et poursuit ainsi en toute sécurité normalement ses offres de services en cette période de pandémie à coronavirus. Une visite d’un pool de journaliste sur le terrain ce mercredi 30 septembre 2020 a permis de découvrir les prestations de l’Association à bord de son clinique mobile. Reportage !
Il est 9h30, environ une trentaine de femmes se réunit de manière distancée devant le Centre médico-social (CMS) de Kovié (24 Km Nord-Ouest Lomé) pour suivre une petite causerie débat. Sur chaque visage règne une bavette ; coronavirus oblige ! A côté, environ 10 m, se stationne une semi-remorque. A bord, se trouvent une sage-femme, deux accoucheuses et un gynécologue. Il s’agit de la clinique mobile de l’UNFPA avec en son sein du personnel de l’ATBEF. Pour y accéder, il faut passer d’abord par un dispositif de lave-mains. Une prise de température à l’entrée est obligatoire.
L’intérieur de la clinique est scindé en deux parties pour mieux accueillir les clients. Une partie pour le counseling et l’autre réservée aux prestations de services. « Les services que la clinique mobile offre sont entre autres la planification familiale, le dépistage des IST et Vih, l’échographie et les consultations prénatales », explique Dr Bingo M’Bortche, gynécologue-obstétricien, habillé joliment en blouse pour démarrer les prestations.
Des offres de services se font gratuitement, chose qui soulage cette population. « Ici à Kovié, on n’a pas de services d’échographies. Pour le faire il faut se rendre soit à Tsévié ou à Lomé et dépenser plus de 10 000 FCFA. Avec l’ATBEF, l’offre de service est gratuit et c’est très avantageux car beaucoup de personnes qui n’ont pas de moyens en profitent », confie Honorine, qui est venue faire son deuxième échographie avec une grossesse de six mois.
A part la gratuité des services, les résultats des différents examens se donnent immédiatement. « Pour l’échographie, lorsque nous constatons des problèmes, nous adressons les malades aux sages-femmes qui sont dans la communauté ou les référons dans une structure obstétricale avec antenne chirurgicale », a souligné Dr Bingo.
Avec cette stratégie dite « avancée » l’ATBEF rapproche les services des communautés et les fait bénéficier gratuitement aux couches vulnérables. Un appel est lancé à l’attention des partenaires techniques et financiers à pérenniser l’activité. « Il y a vraiment du besoin sur le terrain. Si nous prenons les échographies on peut aller de 50 à 70 par jours ; en ce qui concerne la PF c’est en moyenne entre 15 et 20. Et en moyenne 30 à 45 dépistage du VIH », confie gynécologue-obstétricien à bord de la clinique de l’ATBEF.
Atha ASSAN