Lomé, la capitale togolaise accueille depuis ce lundi 20 octobre 2025, la 121e session de la Commission Régionale de Contrôle des Assurances (CRCA), organe de supervision du secteur des assurances dans l’espace CIMA (Conférence Interafricaine des Marchés d’Assurances). L’événement réunit pendant six jours les autorités de régulation de 14 pays membres, parmi lesquels le Bénin, la Côte d’Ivoire, le Sénégal, le Cameroun ou encore la République Centrafricaine.
Créée pour garantir l’intégrité et la solidité du marché des assurances, la CRCA joue un rôle central dans le suivi des pratiques des compagnies d’assurance de la zone CIMA. Selon le ministre de la Santé, de l’Hygiène publique et de la Couverture santé universelle, Jean Marie Tessi, cette 121e session s’affirme comme un élément essentiel confié à la CRCA pour la régularisation et la surveillance des pratiques dans leur métier.
Avec une posture résolument ferme, le ministre a dénoncé les lenteurs persistantes dans le règlement des indemnités dues aux assurés en disant qu’« il est inacceptable que certains assureurs continuent de faire du dilatoire, multipliant les artifices et les lenteurs administratives. Le gouvernement togolais ne saurait tolérer de tels manquements. L’assurance n’a de sens que si la promesse d’indemnisation se traduit par des actes de règlement rapide, juste et transparent. »
Appelant à une supervision rigoureuse, Jean Marie Tessi a exhorté la CRCA à renforcer ses sanctions à l’égard des sociétés manquant à leurs obligations. Pour lui, le contrôle et la surveillance du marché ne sauraient être considérés comme de simples formalités administratives, mais bien comme « le socle de la confiance », indispensable à la stabilité du secteur.
De son côté, Mamadou Sy, président de la CRCA, a rappelé l’agenda chargé de cette session. « Nous sommes à notre troisième session au titre de l’année 2025. Cette session sera consacrée à l’examen des demandes d’extension d’agrément, des plans de financement pour le redressement de certaines sociétés, et de plusieurs dossiers techniques », a-t-il indiqué.
L’objectif est de maintenir un secteur sain, dynamique et respectueux des règles communautaires. Au terme des cinq jours de travaux, des résolutions et recommandations seront formulées pour orienter les prochaines actions du régulateur.
Pour sa part, Ezoo Engolo, Secrétaire Général de la CIMA, a rappelé la vocation première du métier d’assureur en indiquant que « L’assurance, c’est un métier qui a pour vocation d’offrir de la sécurité aux assurés. C’est un contrat par lequel l’assureur s’engage à payer à l’assuré les conséquences d’un sinistre, contre le paiement d’une prime. »
Cette définition, aussi simple que fondamentale, remet au cœur du débat la relation de confiance entre l’assuré et son assureur, que les régulateurs entendent aujourd’hui renforcer.
La Commission Régionale de Contrôle des Assurances est un organe de la CIMA chargé de contrôler la situation administrative, technique et financière des entreprises d’assurances dans ses 14 États membres. Elle se réunit quatre fois par an pour examiner les agréments, plans de redressement et autres dossiers structurants du secteur.









