Après le boycott de la session de la clôture de la première session ordinaire 2025 du parlement, les députés de l’opposition notamment de l’Alliance des démocrates pour un développement intégral (ADDI) et de la Dynamique pour la majorité du peuple (DMP) montent la barre encore plus haute. Ils adressent une lettre au ministre de la sécurité et de la protection civile, Calixte Batossie Madjoulba.
Dans la note envoyée cette semaine, ces députés de l’opposition exigent des explications sur certains faits observés lors des manifestations de rue organisées les 26, 27 et 28 juin au Togo notamment dans certains quartiers de la capitale, Lomé.
Cinq questions sont énumérées dans la lettre. D’abord, les députés veulent savoir l’ordre qui est réellement donnée aux Forces de l’ordre et de sécurité (FDS) au cours des manifestions et comment le ministre explique-t-il les violences exercées à l’encontre « des manifestants pacifiques » et l’atteinte des personnes non participantes.
Par ailleurs, ces parlementaires veulent aussi savoir les mesures prises pour enquêter sur les allégations d’usage excessif de la force et identifier les responsables. L’origine, l’identité et le statut légal des individus sans uniformes et armés ayant opéré aux côtés des FDS lors des manifestations, font partie également des questions énumérées.
En fin, les députés questionnent sur les dispositifs que compte mettre en place le ministre pour garantir que de telle pratique « illégale » ne se reproduisent plus.
Pour mémoire, le 29 juin dernier, les députés de l’Alliance des démocrates pour un développement intégral (ADDI) et de la Dynamique pour la majorité du peuple (DMP) ont adressé une lettre ouverte au Président de l’Assemblée nationale pour protester contre la répression des récentes manifestations et annoncer le boycott de la séance plénière du 30 juin.
Atha ASSAN