La Ligue des Consommateurs du Togo (LCT), exprime sa plus vive préoccupation et sa ferme condamnation face aux restrictions d’accès et aux ralentissements délibérés des réseaux sociaux observés sur le territoire national depuis le 26 juin 2025 jusqu’à ce jour.
À travers un communiqué rendu public ce mercredi 02 juillet 2025, la LCT estime que la restriction des réseaux sociaux constitue une atteinte à la liberté d’expression, un droit fondamental protégé par de nombreuses conventions internationales.
« Les consommateurs doivent avoir la possibilité de partager leurs opinions et expériences concernant les services qui leur sont offerts, ce qui contribue à une société démocratique et ouverte. Car les réseaux sociaux sont des plateformes essentielles pour l’accès à l’information. En restreignant l’utilisation de ces plateformes, le gouvernement empêche les consommateurs d’obtenir des informations pertinentes sur les services, les offres spéciales, et les alertes sur des pratiques douteuses. Cela limite leur capacité à prendre des décisions éclairées », indique la note signée des mains du président de la LCT, Dr Emmanuel SOGADJI.
Il a également fait savoir que les réseaux sociaux servent de plateforme pour l’engagement civique et la participation citoyenne. Ainsi, en restreignant leur accès, le gouvernement selon la LCT empêche les consommateurs de s’organiser et de faire entendre leur voix sur des questions importantes liées aux services financiers, ce qui peut mener à une plus grande insatisfaction et à un sentiment d’impuissance.
Au-delà de la violation des libertés fondamentales, la LCT souligne que les restrictions imposées aux réseaux sociaux entraînent des conséquences économiques désastreuses et immédiates pour le Togo car ils sont devenus des outils indispensables pour une part significative de l’activité économique, notamment pour les Petites et Moyennes Entreprises (PME), les artisans, les commerçants et les prestataires de services.
« Ces entraves numériques nuisent à l’image de notre très cher pays décourageant ainsi les acteurs économiques et les investisseurs potentiels qui recherchent un environnement stable et ouvert », précise le communiqué.
La LCT tient à rappeler avec insistance que le Togo a déjà fait l’objet d’une sanction par la Cour de Justice de la CEDEAO dans le cadre de coupures d’internet similaires en 2017. Elle rappelle que cette décision judiciaire a clairement établi que de telles restrictions violent le droit à la liberté d’expression.
« Ces pratiques, déjà condamnées par la justice régionale, sont donc inacceptables et témoignent d’un manque de respect flagrant envers les engagements internationaux du Togo et les droits de ses citoyens », fait savoir la LCT.
La LCT réaffirme son engagement indéfectible à défendre les droits des consommateurs et demande au gouvernement de lever les restrictions constatées.
Rachel Doubidji