L’affaire des corps repêchés dans le 4ème lac à Akodesséwa et dans la lagune à Bè, les 26 et 28 juin 2025 continue de faire couler beaucoup d’encre et de salive. Des acteurs de la société civile et Gouvernement ne sont pas encore sur la même longueur d’onde.
Le drame coïncidait avec les manifestations de rues organisées ces jours dans certains quartiers de la ville de Lomé et réprimées par les forces de l’ordre. Ce qui porte à confusion les réelles origines des corps repêchés dans ces eaux douces.
Déjà à travers un communiqué publié le soir du jeudi 27 juin, le Gouvernement togolais a informé que ces décès (deux frères dans le 4ème lac) « sont intervenus par noyade », selon des constats de ses services techniques notamment d’un professionnel de la santé. Les corps (les deux premiers, ndlr) ont été découverts dans la soirée de ce 26 juin, a précisé davantage le Gouvernement. Dans un autre communiqué en date du dimanche 29 juin le Gouvernement a réitéré que pour ce qui est de la découverte et du repêchage de corps dans le 4ème lac à Akodesséwa et dans la lagune à Bè, les 26 et 28 juin, « les résultats des analyses médico-légales ont révélé que ces décès sont survenus par suite de noyade ».
Les sorties du Gouvernement pour l’heure ne reçoit pas satisfaction chez des acteurs de la société civile comme, entre autres, David Dosseh, Professeur agrégé de Chirurgie viscérale. Cet initiateur du Front citoyen Togo Debout, a extériorisé son insatisfaction, au cours d’une conférence de presse animée le week-end notamment dans la soirée du dimanche 29 juin. « Sur quels éléments peut-on affirmer qu’ils se sont noyés. ? Est-ce qu’on a pris l’autopsie ? Est-ce que c’est un médecin légiste qui est venu observer les corps et qui a annoncé qu’il s’agissait de mort par noyade ? », s’est-il interrogé.
D’après les informations fournies par les médias, au total cinq corps sont repêchés dans le 4ème lac et dans la lagune de Bè entre le 26 et 28 juin.
A noter que ce n’est pas la première fois que des corps sont repêchés dans ces eaux. La construction récente du 4ème lac à fait des victimes au sein de la population riveraine.
Atha ASSAN