Une ambiance inhabituelle règne ce jeudi matin au Grand Marché de Lomé. La majorité des commerces de ce lieu très fréquenté d’habitude sont fermés.La raison : un appel à manifester lancé sur les réseaux sociaux pour exiger le départ du Président du Conseil, Faure Gnassingbé.
Dès les premières heures de la journée, les abords du Grand Marché affichaient un calme surprenant. Les boutiques sont restées pour la plupart vides, les portes de nombreuses boutiques closes.Un contraste saisissant avec l’effervescence quotidienne qui caractérise ce haut lieu du commerce dans la capitale togolaise.
« Je suis venue ce matin pour voir si tout va bien avant d’ouvrir ma boutique.A cette allure, même si j’ouvre , je ne crois pas que la clientèle sera au rendez-vous, la plupart des commerces sont egalement fermés.Je vais donc rentrer chez moi », a affirmé une vendeuse de produits de beauté.
Pour l’heure, des manifestations spontanées et des courses poursuites avec des jets de gaz lacrymogènes sont signalés dans plusieurs quartiers de la capitale entre autres Bè, Adakpamé, Kpota, Adidogomé, Amoutivé, Colombe et Deckon.
»Je sortais à peine de la messe après une séance d’adoration de quelques minutes. J’ai eu l’idée d’aller visiter une cousine qui est en convalescence mais j’ai dû rebrousser chemin avec l’effet des gaz lacrymogènes. Les boutiques et les petits commerces sont presque fermés » , a confié un habitant du quartier Adakpamé à notre Rédaction.
Cette journée risque d’avoir un impact économique significatif pour de nombreux commerçants, en particulier les femmes qui dépendent des recettes journalières pour faire vivre leur famille. « Une journée sans vente, c’est une journée sans revenu », déplore une marchande de condiments.
Notons d’autres manifestations sont prévues pour les 27 et 28 juin.
Rachel Doubidji