Des professionnels des médias et étudiants en journalisme ont participé le mercredi 30 avril 2025 à un webinaire organisé par l’Observatoire togolais des médias (OTM) en collaboration avec l’Institut des sciences de l’information, de la communication et des arts (ISICA). Placée sous le thème « Pluralisme médiatique et traitement professionnel de l’information », la rencontre a permis de revisiter l’histoire de la presse au Togo, ses débuts et évolutions dans un contexte démocratique.
Le professeur Essohanam Batchana, historien et enseignant à l’Université de Lomé, et le Dr Anoumou Amekudji, enseignant-chercheur et responsable du parcours journalisme à l’ISICA, ont entretenu les participants sur le thème retenu.
L’historien a fait voyager les professionnels des médias dans les méandres du début du journalisme au Togo et de son évolution.
Au Togo, l’existence de la presse est liée à l’existence des partis politiques, a souligné le professeur. « Entre 1946 et 1960, la plupart des journaux ont été essentiellement des journaux politiques ou des journaux d’opinion, chacun défendant le courant politique pour lequel il est proche. », a-t-il indiqué.
L’historien a relancé le débat de la liberté d’expression et de l’autonomie des organes de presse. « Celui qui finance a le droit de regard sur ce qu’il finance », a-t-il souligné.
Professionnalisme
Malgré le contexte, les journalistes ne doivent pas badiner avec le professionnalisme, selon Dr Anoumou Amekudji. Il a exhorté les journalistes à posséder une culture générale. « Cela permet d’être professionnel dans le traitement », a-t-il conseillé en ajoutant la responsabilité sociale du journaliste. « Il faut qu’on en soit conscient. Parfois, on n’oublie qu’on est dans une société et qu’on est responsable de ce qu’on publie comme information. Par moment, on a l’impression qu’on ne se sent pas assez responsable socialement. Nous sommes un maillon important de notre société, de notre démocratie en construction. Nous devons savoir que ce que nous faisons a de l’impact sur nos pays, sur nos milieux », a rappelé le responsable du parcours journalisme à l’ISICA. Il a, par ailleurs, énuméré les exigences du métier comme, entre autres, la rigueur, l’analyse, la recherche de vérité et la pertinence.
Notons que cette rencontre, la deuxième du genre, a enregistré plus de soixante participants.
Atha ASSAN