Le Centre d’Observation et d’Analyse du Web (COAWEB), initiateur de Togocheck, a publié ce mardi 01 avril 2025, veille de la Journée internationale du Fact Checking, le rapport d’un projet de monitoring de la désinformation au Togo.
Ce monitoring qui a été mené, avec l’appui des partenaires, de septembre à décembre 2024, a couvert les cinq régions du Togo. L’initiative visait à analyser la propagation des fausses informations au Togo, notamment sur les réseaux sociaux et dans les médias locaux.
Ainsi, les résultats de ce monitoring des fausses informations révèlent une propagation alarmante de la desinformation Togo.
Selon le rapport, si 20% des fausses informations concernent le Togo, plus d’une sur trois est de nature anti-européenne ou anti-occidentale. Parmi celles-ci, plus de 70% visent spécifiquement la France.
Le rapport relève trois constats principaux notamment une influence du contexte international (la désinformation au Togo est fortement liée aux dynamiques géopolitiques africaines et mondiales, avec une montée des discours anti-occidentaux autoritaires); des canaux de diffusion variés (WhatsApp (53%), TikTok (25%) et Facebook (15%) sont les principales plateformes utilisées pour propager les fausses informations); un impact sur l’opinion publique (ces fausses informations alimentent la méfiance envers les institutions démocratiques et les partenariats internationaux, favorisant l’adhésion à des modèles de gouvernanc autoritaires).
« Cette étude revêt une importance capitale. Elle nous offre un aperçu précieux de la perception des Togolais et permet d’identifier clairement les fausses informations qui circulent plus dans le pays. La collecte et l’analyse des données révèlent que les dynamiques de la désinformation au Togo s’inscrivent dans un contexte plus large, influencé par la politique africaine et les enjeux géopolitiques internationaux », a affirmé Noel Tadégnon, Vice-président du Coaweb/Togocheck.
La lutte contre la désinformation est un enjeu crucial pour la démocratie et le vivre-ensemble. Ce projet a démontré qu’en combinant fact-checking, éducation aux médias et diffusion d’informations vérifiées, nous pouvons limiter la propagation des fausses informations et promouvoir une société mieux informée, a estimé
Pour sa part, Florent Tiassou, Président du Coaweb/Togocheck a indiqué que l’analyse des tendances de la désinformation au Togo révèle l’importance d’une vigilance accrue et d’une action collective pour contrer les narratifs trompeurs.
Allant dans le même sens, Pr. Bernard Atchrimi, enseignant chercheur à l’université de Lomé et coordinateur du rapport de monitoring a déclaré que l’ampleur des fausses informations dans nos sociétés contemporaines est telle qu’il faut les appréhender comme un fait social dont il faut saisir les linéaments.
Le rapport complet est disponible sur demande et sur: www.togocheck.com/rapport2024/