La West African Gas Pipeline Company Limited (WAPCo) a organisé une rencontre avec les professionnels des médias le jeudi 06 février 2025, à Lomé. Objectif : partager des informations sur son opération de maintenance du Gazoduc de l’Afrique de l’Ouest (GAO).
Il s’agit d’une opération de raclage de la ligne principale qui a démarré le 5 février dernier pour prendre fin au plus tard le 2 mars prochain. Les travaux concernent le nettoyage et l’inspection interne de la conduite offshore de 569 km quittant Ajido, dans l’État de Lagos au Nigeria, jusqu’à Takoradi, dans l’ouest du Ghana, ainsi que le remplacement des vannes sous-marines à Téma et Cotonou.
Selon Michelle Burkett, Directrice générale de WAPCo, les travaux sont « assez utiles » pour la société.
Le processus
La première étape consiste à introduire un dispositif en forme de mousse qui va traverser tout l’équipement pour s’assurer de son état. « S’il y a des difficultés, on peut envoyer un équipement pour le détruire et le faire sortir. C’est pour s’assurer qu’il n’y a pas d’éléments à l’intérieur qui puisse empêcher les autres racleurs de passer », a expliqué David Djangbiogou, Coordinateur des opérations de Wapco à Lomé.
Après cette étape, d’autres types de racleurs en forme mécanique sont introduits. Certains sont munis de brosses. « Pendant que ça traverse le tuyau, ça tourne et les brosses nettoient l’intérieur ». Ainsi, il est reçu de l’autre bout du dispositif des quantités de déchets qui peuvent être solide ou liquide. « On les récupères et on prend des échantillons pour faire des analyses pour voir exactement la composition et s’assurer que tout va bien. C’est pour des raisons réglementaires et pour nous même, s’assurer que l’équipement est en bon état pour nous servir et au besoin préparer des maintenances », a-t-il détaillé. L’objectif, en effet, c’est de pouvoir être sûr que lorsqu’un client demande à WAPCo de transporter son gaz, qu’on soit en mesure à tout moment de faire ce travail.
Après l’étape du nettoyage, un racleur intelligent est envoyé dans le dispositif. Très spécial, il est muni des capteurs qui permettent d’analyser l’intérieur de ce tuyau. S’il est constaté un dysfonctionnement ou peut-être une réduction d’épaisseur à un niveau, la société procède immédiatement à des maintenances correctives pour éviter que ce soit au cours du transport que cela se produit et agit sur la fourniture de gaz aux clients. « Imaginez que nous sommes là et nous ne pouvons pas transporter du gaz parce que le tuyau par négligence n’a pas été nettoyé et maintenu comme il le faut. C’est pour cela que toutes ces dispositions sont prises pour qu’à tout moment transporter du gaz des producteurs vers les clients », a détaillé David Djangbiogou. Par ailleurs, l’opération a aussi un volet sécuritaire permettant de prendre de l’avance sur une éventuelle fuite qui pourrait occasionner un incendie.
A la fin de l’opération, toutes les informations recueillies sont envoyées et interprétées pour prendre des dispositions convenables.
La structure tient beaucoup à la protection de l’environnement. De fait, les déchets recueillis sont traités au Ghana par une structure spécialisée en la matière conformément au règlement en vigueur dans le pays.
Un impact minimal
Le principal impact, c’est le délestage parce que Contour Global et KEKELI Efficient Power n’auront plus du gaz pour produire de l’électricité, renseigne-t-on. « Mais puisqu’on leur a informé d’avance, ils ont pris des dispositions », a rassuré WAPCo. « La CEET avec le ministère de l’énergie et le gouvernement ont pris des dispositions en mettant à disposition des combustibles alternatives et en installant d’autres équipements pour pouvoir produire la quantité nécessaire qu’il faut pour assurer le besoin de la population. Donc nous sommes rassurés que l’impact de cette maintenance sera minimal sur la population », a rassuré le Coordinateur des opérations de Wapco à Lomé.
L’entretien, en effet, est très capital pour le bon fonctionnement de ce gazoduc. « S’il devait y avoir des dégâts sur ce gazoduc, nous souffririons à grande échelle et les coûts seraient élevés. C’est toute la population du Bénin, du Togo, du Ghana sans compter les sociétés, les bénéficiaires directs et les bénéficiaires indirects de ce projet. Nous demandons à la population beaucoup de patience. Bientôt nous allons revenir pour s’assurer que nous revenons en bon état pour nous permettre d’avoir de l’énergie électrique ».
West African Gas Pipeline Company Limited (WAPCo) est la société qui possède et exploite le gazoduc ouest africain. Elle opère du Nigéria au Ghana en passant par le Benin et le Togo. Coentreprise entre des entreprises des secteurs public et privé desdits pays, elle a des représentations dans ces pays et se charge de fournir du gaz naturel pour ses clients.
Atha ASSAN