La Cour d’assises de Lomé a jugé et condamné dans la nuit du 03 au 04 février dernier, les 18 personnes inculpées entre décembre 2018 et janvier 2019 dans une affaire de complot contre la sécurité intérieure de l’Etat rentrant dans le cadre des manifestations des 14 partis politiques de l’opposition. 14 ont été condamnées à 10 ans de réclusion criminelle et les 4 autres, en fuite, ont écopé de 20 ans de prison. Une sentence qui n’est pas du goût de l’Association togolaise des victimes de torture au Togo (ASVITO) qui dénonce ce procès et réclame leur libération.
L’ASVITO rejette le procès sur la forme et le fond. « Nous ne considérons pas ce qui s’est passé comme étant un procès. Pour la forme, cette rencontre est caractéristique d’une justice qui n’est pas indépendante, des magistrats qui sont aux ordres. Sur le fond, vous allez constater que tous ceux qui ont comparu sont victimes de tortures. Sur les cas de tortures, il y a deux décisions des juridictions qui ont relevé des actes de tortures et dont l’une a demandé la libération immédiate de toutes ces personnes. Je veux parler de la décision de la chambre d’accusation de la Cour d’appel du Togo qui a demandé l’ouverture d’une enquête sur les allégations de tortures et de la décision de la Cour de justice de la Cedeao qui a demandé que toutes ces personnes soient libérées et qu’elles soient indemnisées. », a commenté le président de l’ASVITO, Kao Atcholi.
La conséquence de toutes ces décisions devrait d’abord, selon l’activiste des droits humains, « faire libérer toutes ces personnes, ensuite que des enquêtes soient faite sur les présumés tortionnaires et que ces dernières soient bien identifiées et poursuivis conformément à la loi, à la convention des Nations Unies contre la torture dont le Togo est partie ».
Aussi, les victimes, conçoit Kao Atcholi, devraient être indemnisées et réparées jusqu’au garanti de non répétition.
L’ASVITO se propose de poursuivre son travail en vue d’amener les autorités togolaise à respecter les décisions de la chambre d’accusation de la Cour d’appel de Lomé et la décision de la Cour de justice de la Cedeao dont les conséquences vont consister à la libération pure et simple de toutes ces personnes.
Atha ASSAN