Les fils et filles de Feu colonel Koffi Afenyo Tépé sont en possession de la maison de leur défunt père située au quartier Tokoin-SOTED depuis ce 29 août 2024 grâce à des démarches entreprises par le Haut-commissariat à la réconciliation et au renforcement de l’unité nationale (HCRRUN). Un immeuble gardé illégalement par un usurpateur, au lendemain des évènements tragiques de 1993 qui a contraint les vrais héritiers à l’exil.
D’après les informations fournies par l’huissier instrumentaire, Me André Botcho engagé par le HCRRUN à la suite d’une requête formulée par la famille du défunt, un monsieur surnommé « Tonton TEPE » se revendiquant d’être le fils ainé du feu colonel a profité durant une longue période des loyers de l’immeuble, situé non loin du camp RIT. Il faut souligner que l’homme en question s’est porté disparu dès le début des enquêtes.
En effet, des fils et fille du Colonel TEPE par le truchement de leur avocat ont demandé entre autres leurs indemnisations et la récupération de la maison de leur feu père décédé le 25 mars 1993. Par ailleurs, ils constatent amèrement que l’immeuble de leur feu père est occupé par des individus non identifiés. Pour constater la matérialité des faits et interroger les occupants illégaux, l’huissier de justice a dressé un procès-verbal de constat pour occupation illégale en date du 03 février 2024 qui montrait clairement que l’immeuble en question est occupé d’une façon anarchique par des personnes non identifiées. « Suite à ce procès-verbal, nous avons sommé et interpellé les occupants illégaux retrouvés sur les lieux afin d’avoir réponses à nos questions suivantes : pouvez-vous nous dire en quelle qualité vous occupez cette maison ? Si vous êtes propriétaire, prière nous montrer le titre de propriété ? Si vous êtes locataire, à qui payez-vous les loyers ? Et combien payez-vous par mois ? ». « A ces questions, tous les occupants ont répondu qu’ils sont dans la maison à titre de locataire et qu’ils payaient les loyers entre les mains d’un pseudo fils ainé de feu TEPE en l’occurrence « Tonton TEPE » que je n’ai jamais vu dans mes investigations, sans d’autres renseignements », a fait savoir Me André Botcho.
Les occupants du lieu ont renseigné que le concerné ne s’est plus pointé pour la collecte des loyers et qu’ils n’ont plus de ses nouvelles ces derniers mois. « Ce qui laisse croire que c’était un usurpateur », a commenté l’huissier.
Après cette sommation interpellative, 8 occupants illégaux ont été identifié au total. La présidente du HCRRUN, Awa Nana-Daboya a pris la responsabilité de signer un mandat en date du 3 juin 2024 pour conduire la procédure d’évacuation du domicile du Colonel Tepe de tout occupant et biens illégaux. Au final, le professionnel de justice a été mandaté par le HCRRUN à apposer des scellés aux entrées principales de l’immeuble.
Notons que pour faire peur aux vrais héritiers des informations erronées ont été distillées au sein de l’opinion. Pour certains, la maison était prise par l’Etat, qui y a logé des fonctionnaires issus de différents départements ministériels ; pour d’autres, le domicile était mis en location par certains enfants de TEPE qui s’en étaient accaparé après le décès de leur papa. Les auteurs de cette deuxième thèse, informe-t-on, justifiaient leur position par une prétendue mésentente entre les enfants autour du partage des biens de leur défunt papa ; d’autres encore soutenaient que la maison était habitée par des éléments des Forces Armées Togolaises connus du haut commandement militaire. De fait, c’est cette dernière thèse qui a beaucoup été distillée et répandue à dessein au sein de la famille TEPE, pour faire peur et taire les ayants droits.
La maison restituée ce jeudi à la vraie famille, est dans un état délabré avec des fissures par endroits, des vitres brisées et des dalles qui tiennent difficilement.
Atha ASSAN