Dans le cadre de la continuité des phases 1 et 2 d’un projet destiné aux adolescents (projet ADO), le projet Passerelles « pour un passage à l’échelle des services de prévention et de prise en charge des enfants, adolescents et jeunes vivant avec le VIH » a été lancé le 31 juillet 2024 à Lomé. Il est mis en oeuvre par le Programme National de Lutte contre le Sida, les Hépatites Virales et les IST(PNLS-HV-IST) , les structures Espoir Vie Togo (EVT) et Aide Médicale et Charité (AMC).
Financé à hauteur de cinq cent mille (500.000) euros par Expertise France et piloté par SIDACTION, le projet « Passerelles » permet aux structures partenaires dont Espoir Vie Togo, d’améliorer l’accès des enfants, des adolescents et des jeunes à des services de prévention ( dont SSR/PTME) et de prise en charge de qualité tout en étant sensible au problème du genre.
Au Togo, il sera question d’assurer le transfert des compétences et l’approche de prévention et de prise en charge du VIH chez les enfants, adolescents et jeunes aux parties nationales en vue d’un passage à l’échelle, de consolider le leadership et la participation des adolescents/jeunes aux processus décisionnels et aux actions de lutte contre le VIH chez l’enfant et ados/jeunes. Il s’agit également de soutenir l’autonomisation du réseau « Grandir Ensemble » et d’œuvrer pour le renforcement de son positionnement dans la lutte contre le VIH pédiatrique en Afrique francophone.
Selon Dr Adam zakillatou-Adjita, représentant le coordinateur du PNLS-HV- IST, il s’agit d’un projet qui renforce aussi le partenariat public-privé. « Le programme national de lutte contre le sida, les hépatites virales et les IST(PNLS-HV-IST) est bien intéressé par ce projet pour lequel il est partie prenante pour la simple raison que ce projet vient renforcer le squelette du système de santé et ce squelette ce sont les structures publiques qui offrent les soins. Malheureusement elles n’ont pas tous les moyens qu’il faut pour accompagner et soutenir ces enfants adolescents et jeunes vivant avec le VIH dans le cadre de la prise en charge. Donc le projet Passerelles vient créer un partenariat entre ces structures publiques et les structures associatives pour un transfert de compétences et un transfert d’approche dans la mise en œuvre et l’offre des soins aux enfants », a expliqué la représentante du coordinateur du PNLS-HV-IST.
Elle a indiqué que les prestataires qui offrent les soins dans les structures publiques bénéficieront des stages pratiques au niveau des structures associatives plus expérimentées.
De son côté, Dr Alley Atsou Jean marie, psychologue clinicien à l’EVT et coordinateur national du projet « Passerelles », a indiqué que la journée a permis de faire la présentation du projet à travers ses objectifs et ses bénéficiaires, les principales activités et des échanges autour du cadre de performance du projet.
Pour lui, les participants devront s’imprégner du projet afin de mieux les accompagner dans la mise en oeuvre.
« Nous avons réuni les acteurs de la santé pour leur présenter le projet Passerelles. Nous avons discuté du cadre de performance et des indicateurs contractuels du projet et également les prochaines étapes qui vont être la mise en route du projet au niveau pays. Notre souhait est que les directeurs des centres de prise en charge et les acteurs qui sont identifiés puissent bien s’imprégner du projet pour nous accompagner ou pouvoir l’expliquer à tous ceux qui seront dans la chaîne de la mise en œuvre », a ajouté Dr Alley Atsou.
Les structures publiques concernées par le projet « Passerelles » sont notamment les sites publics du CHU Sylvanus Olympio, CHP Assahoun, CHP Agou, CHR Kara, CHR Dapaong, CHR Sokodé, CHU Kara, Polyclinique de Tsevié, et CMS Adetikopé.
Il faut noter que le projet va s’exécuter sur une période de quatre (04 ) ans à compter de janvier 2024.
Christian Palley