Les ex-présidents béninois Nicéphore Soglo et Boni Yayi rencontrent les hautes autorités nigériennes à Niamey ce lundi 24 juin 2024, écrivent nos confrères du site d’information béninois, Banouto.
L’information, informe-t-on, a été rendue à travers un communiqué de la cellule de communication des anciens présidents du Bénin.
Les deux émissaires vont tenter de trouver un dénouement à la crise diplomatique qui oppose le Bénin et le Niger depuis l’arrivée au pouvoir des militaires au Niger. D’après le communiqué diffusé, il s’agit de « contribuer à rétablir les relations cordiales, fraternelles et mutuellement avantageuses établies par les pères de nos indépendances ». La démarche, souligne-t-on, a reçu l’aval « des hautes autorités nigériennes ».
Cette crise a débuté après le coup d’État qui a renversé l’ancien président Mohamed Bazoum en juillet 2023. La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a ensuite imposé des sanctions sévères au Niger, notamment la fermeture des frontières avec le pays l’espace communautaire. Bien que ces sanctions aient été levées le 25 février 2024, les tensions persistent entre les deux pays. Des accusations ont été portées contre le Bénin, notamment celle d’abriter des bases militaires étrangères, françaises plus précisément, sur son territoire. Les craintes d’une intervention militaire de la France depuis le Bénin ont alimenté les soupçons de la junte nigérienne.
Par ailleurs, récemment, 5 ressortissants nigériens en mission sont arrêtés au Bénin et 3 détenus et condamnés à 18 mois de prison avec sursis le lundi 17 juin 2024. Ils sont accusés de « fausse attestation et d’usage de fausses attestations » et d’« usurpation de titre et usage de données informatiques falsifiées ». En réponse à cette arrestation, les autorités nigériennes ont décidé de fermer les vannes du pipeline Niger-Bénin exploité par l’entreprise chinoise Wapco.
Atha ASSAN