Les réactions s’enchaînent au lendemain de la réforme constitution opérée par les députés de la 6ème législature le 19 avril dernier. Après les politiques, la société civile, le président de la Conférence des évêques du Togo, Mgr Benoît Alowonou, vient de réagir sur l’actualité au micro de confrères de Radio Vatican.
Pour l’Evêque de Kpalimé, cette modification de constitution qui intervient à quelques jours des élections législatives est manifestement source de division et de tensions. « On se demande où allons-nous ? Aujourd’hui, dans notre pays, chacun voit de son côté. Il n’y a pas de compréhensions. La consultation que nous avons demandée, que le Chef de l’Etat aussi même a demandé, a été largement étroite », regrette le prélat. « Je parlerai d’un sentiment de grande tristesse car notre pays a besoin d’apaisement et de vérité », a-t-il ajouté.
L’Eglise lance un vibrant appel aux autorités du pays « à écouter le peuple, entendre son incompréhension sur ce sujet de modification de la constitution ».
Des observateurs de l’Eglise écartés
Pour la couverture des élections législatives couplées des régionales, l’Eglise catholique a fait une demande de participation de 500 observateurs. Une requête qui n’a pas eu de suite favorable. « Nous pouvons dire que les 500 seraient un signe de témoignage mais notre demande a été refusée parce que nous n’aurions pas justifié la source du financement de notre observation. Ce n’est pas la première fois que nous sommes récusés sous ce motif. Nous avons toujours répondu à ce sujet que nos observateurs étaient des bénévoles venus des diocèses du Togo. Nous n’avons pas de financement parce que des paroissiens, ce sont fils et filles du pays », a commenté le Président de la CET.
Les Togolais iront aux urnes le 29 avril 2024 pour élire les députés et conseillers régionaux.
Atha ASSAN