Les sanctions économiques imposées par la Cedeao à la République du Niger depuis le 30 juillet 2023 impactent le quotidien des professionnels des médias.
Une crise qui vient s’ajouter aux conséquences de la pandémie de Covid-19. Les séminaires, conférences internationales, ateliers et activités des ONG… sont à la baisse alors qu’ils sont des sources de recettes pour les médias. Selon l’Association nigérienne des éditeurs de la presse indépendante (Anepi), « Sur la vingtaine de titres paraissant régulièrement au maximum sept sortent actuellement, les autres ont disparu », a informé Souley Zabérou, président de l’Anepi.
Les coûts d’impression sont à la hausse et les ventes de journaux à la baisse. De 125.000 FCFA à 130.000 FCFA avant le coup d’Etat, les coûts d’impression de 500 exemplaires d’un journal sont passés à environ 160.000 FCFA. « Et les ventes des journaux ont baissé : sur 500 exemplaires placés dans les kiosques, « à peine 100 sont vendus », puisque « les gens n’ont plus d’argent », a-t-il confié à nos confrères de Aïrinfoagadez.
Ainsi, les recettes ont chuté et la presse nigérienne fait face à des difficultés pour répondre à ses engagements financiers. Des licenciements s’observent dans certaines rédactions avec la réduction de l’équipe. « Pour alléger les charges, la plupart des radios et télévisions suspendent momentanément leurs émissions dans la journée puis coupent l’antenne plus tôt que d’habitude, selon leurs responsables », informe-t-on.
Atha ASSAN