Lancé le 09 décembre 2021 à Lomé par le Réseau des organisations de la société civile intervenant dans la santé de la reproduction et la planification familiale au Togo (ROSCI-SR/PF TOGO), le projet de plaidoyer pour faciliter l’environnement juridique et politique en lien avec les violences basées sur le genre et surtout les violences sexuelles est arrivé à terme, après 24 mois d’activités. Le bilan de l’initiative est présenté ce 29 décembre 2023 à des représentants des OSCs.
La première activité a été l’évaluation de la fiche de compte rendu du paramédical au premier contact. Une fiche qui a été expérimentée il y a de cela 5 ans dans les régions Plateaux et Centrale par les Ongs ATBEF et ADESCO avec le financement de Plan Togo. « Les deux ont été mobilisées pour pouvoir faire l’évaluation de la fiche. La collecte de données de terrain nous montre que tous ceux qui ont été approchés, ont confirmé l’utilité de la fiche lorsqu’elle a été utilisée dans les formation sanitaires », a partagé l’expert consultant sur le projet, Apoeté Zekpa.
En effet, la fiche a été utile par le fait qu’elle contribuait à réduire les attentes. Avant, rapporte-t-on, lorsque la victime d’une violence sexuelle se présente dans un centre de santé, la procédure perdure avant l’obtention du certificat médical. « Cette fiche n’avait pas remplacé le certificat médical mais a permis d’’évoluer à un niveau donné pour que la victime ait solution à son problème », a souligné M Zékpa.
Les personnes enquêtées ont souhaité d’une part la mise à échelle de la fiche et d’autre part son amélioration avec l’évolution.
Comme autre activité du plan de plaidoyer, il y a eu l’élaboration de l’argumentaire de plaidoyer, les messages clés à l’endroit des Directeurs préfectoraux de la santé, des rencontres avec les directeurs régionaux et préfectoraux de la santé et le secrétaire général du ministère de la santé, de l’hygiène publique et de l’accès universel aux soins, les médias et les services juridiques. « Nous avons rencontré le SG du ministère de la santé avec notre document de plaidoyer. Nous sommes toujours dans le suivi de ce plaidoyer pour avoir la note de service permettant à chaque formation sanitaire de considérer cette fiche comme une fiche qui déclenche le processus », de dénonciation, a détaillé le consultant.
A noter que la fin de ce projet piloté par ROSCI ne marque pas la fin du plaidoyer. « Ce n’est pas un projet qui va s’arrêter là. Il y a d’autres partenaires qui pourront continuer le plaidoyer. Nous sommes arrivés à la fin de l’exécution du financement par rapport aux activités prévues », a précisé Koffi Edem Dzotsi, président national de ROSCI-SR/PF Togo.
Faut-il le souligner, le projet de plaidoyer se situe dans le cadre du projet régionale : « Mise à l’échelle de l’activité d’amélioration de la performance des politiques et stratégies DSSR en Afrique de l’Ouest et en Afrique Centrale ». Il s’agit d’une subvention sous-régionale qui avait déjà connu une première phase avec 4 pays notamment le Mali, la Guinée, le Niger et le Burkina-Faso. Vu les résultats de la première phase, le projet a été reconduit et étendu à 5 autres pays du Partenariat de Ouagadougou dont le Togo qui a choisi de faciliter l’environnement juridique et politique en lien avec les violences basées sur le genre et surtout les violences sexuelles.
Atha ASSAN