La Direction centrale de la police judiciaire (DCPJ) a arrêté, ce 20 juin 2023, 7 supposés escrocs pami lesquels trois Togolais et quatre Maliens.
Ces individus, informe la Police, « appartiennent à un réseau criminel qui se livre à l’escroquerie et à la traite de personnes par l’adhésion à une société illégale de markéting de réseau dénommée QNET ». Pour atteindre leurs objectifs, ils se font passer pour de grands hommes d’affaires, contactent de jeunes chômeurs au Burkina, au Mali et au Togo.
De fait, ils arrivent à convaincre leurs potentiels victimes de regagner Lomé, la capitale togolaise, pour des emplois. Une fois à Lomé, c’est le calvaire. Les jeunes sont placés dans de mauvaises conditions et il leur est souvent interdit d’appeler leur proche pour leur exposer la réalité qu’ils vivent. « Chacune des victimes doit verser entre 500.000 et 3.000.000 F CFA comme frais d’une formation. Les personnes prises au piège de ce réseau de malfrats sont dépouillées de leurs biens », renseigne la Police.
Pour bénéficier d’une liberté, toute victime doit, à son tour, attirer d’autres personnes dans le même piège. « En cas de succès, il lui est versé, pour chaque nouvelle « prise », une partie des frais de souscription », informe-t-on.
Malheur pour eux, une descente au siège de l’un des bureaux QNET situé au quartier Agoè Assiyéyé à Lomé, a permis à la Police d’interpeller 07 promoteurs de cette entreprise d’escroquerie. « Sur place, la Police a trouvé 73 victimes togolaises et 21 victimes de nationalités étrangères. Des documents saisis révèlent que ces individus ont perçu auprès de leurs victimes la somme de 20.000.000 F CFA. L’un des malfrats possède à lui tout seul, cinq (05) immeubles et plusieurs lots de terrain à Lomé », a indiqué la Police.
Par ailleurs, interrogés, les 7 supposés escrocs ont reconnu les faits et ont déclaré qu’ils opèrent dans plusieurs pays de la sous-région. Ils répondront de leurs actes devant Monsieur le Procureur de la République de Lomé. Leur siège principal, disent-ils, se trouve en Malaisie.
Atha ASSAN