L’Observatoire togolais des médias (OTM) a organisé ce 3 mai 2023 sa traditionnelle rencontre avec les médias et partenaires à l’occasion de la journée internationale de la Liberté de la presse. Après avoir dressé le bilan des 12 derniers mois marqué entre autres par des suspensions de parutions, des amendes, arrestation de journalistes et inculpation pour délit de presse, le tribunal des pairs formule des recommandations à l’endroit des différents acteurs.
L’OTM exhorte les professionnels des médias à veiller au respect des règles d’éthique, de déontologie et des dispositions du Code de la Presse et de la Communication. Ils sont appelés aussi à, faire un usage rationnel des réseaux sociaux, encourager et promouvoir la confraternité au sein de la corporation et à Cultiver davantage de responsabilité et de sincérité dans les relations professionnelles.
A l’endroit des Organisations professionnelles des médias, l’OTM recommande d’accélérer les démarches en vue de l’application de la Convention collective, d’œuvrer à la professionnalisation des organisations de presse, de privilégier les intérêts de la corporation et de promouvoir et veiller à l’application de la grille tarifaire des médias décidée aux assises de Kara. Par ailleurs, elles sont invitées « à encourager et soutenir la formation continue des journalistes, encourager et soutenir le regroupement des médias en groupe de presse et à encourager l’idée d’une fusion des organisations professionnelles de presse ».
Les recommandations à l’endroit des instances de régulation et d’autorégulation vont du rallongement de la durée de validité de la carte de presse à cinq (05) ans à l’allégement des formalités de renouvellement de la carte de presse, à l’amélioration des relations avec les professionnels des médias. Elles sont invitées à « cultiver l’écoute au niveau des instances de régulation et d’autorégulation, à prendre en compte les avis des organisations professionnelles de presse dans les grandes décisions ; œuvrer à la fédération des organisations professionnelles et à travailler sur des projets communs « médias » ».
Le Gouvernement est invité à, assurer la protection des journalistes dans l’exercice de leur profession, accélérer la mise en œuvre du Fonds de soutien et de développement de la presse, accorder des facilités fiscales aux entreprises de presse, développer un climat d’affaires plus favorable aux entreprises de presse Appliquer l’article 52 du Code de la Presse et de la Communication relatif à la subvention de l’Etat à la presse pour la couverture médiatique des consultations électorales.
Il est par ailleurs recommandé à l’endroit de ce dernier d’adopter le décret d’application de la Convention de Florence et du Protocole de Nairobi, ratifiés par le Togo, depuis le 16 novembre 2009. Pour soutenir la presse locale, le gouverneur doit, selon l’OTM, « favoriser l’appui des partenaires techniques et financiers à la presse, accélérer la transformation des médias publics en office, offrir de meilleures conditions de travail aux professionnels des médias relevant du public, à accélérer la migration de l’analogique vers le numérique, à mettre en application les recommandations des états généraux de la presse ».
Atha ASSAN