Les étudiants des universités publiques et privées du Togo seront désormais soumis à des examens nationaux. L’annonce a été faite par le ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche, Sa Majesté Ihou Wateba, au cours d’une rencontre avec les acteurs des établissements supérieurs privées.
Le but est de mettre en place une formation harmonisée dans toutes les universités du Togo. Les étudiants de la même filière, des universités publiques et privées vont ainsi suivre un même programme d’enseignement, composer dans les mêmes matières et passer les mêmes examens.
» Le Président de la République, dans la feuille de route 2020-2025, a inscrit l’amélioration de la qualité de l’enseignement au coeur de ses préoccupations. Ceci a conduit à la réalisation d’un diagnostic sur les écoles où l’État n’avait pas trop de maîtrise sur ce qui est fait. Une étude a été diligentée en ce sens et a permis de relever des insuffisances qu’on pouvait améliorer. Au rang de ces insuffisances, il y a la disparité dans les enseignements donnés. Par exemple, une école qui forme pour le même diplôme ne délivre pas le même enseignement que son homologue d’à côté ou d’une autre ville », a affirmé le ministre.
Il a précisé qu’il est donc question d’harmoniser les enseignements pour les arrimer sur les standards universitaires, régionaux et internationaux.
« Aujourd’hui, on peut délivrer un diplôme sur seulement 20% de l’enseignement reçu parce qu’il n’y a pas un organe d’évaluation nationale qui assure de la qualité de ce qui est fait. C’est pourquoi le chef de l’État a mis en place l’Agence nationale d’assurance qualité qui aura pour rôle d’assurer la qualité des diplômes et faire en sorte qu’un diplôme délivré dans un établissement ne soit plus un diplôme à homologué mais un diplôme immédiatement reconnu par l’État togolais. En clair, nous voulons permettre aux écoles d’enseigner les mêmes matières aux étudiants dans une filière donnée et permettre à ce que les formations et les niveaux des apprenants soient homogènes et équilibrés , arrimés par rapport à ce qui se fait dans les universités publiques et aussi ce qui est reconnu au niveau du CAMES », a souligné Majesté Ihou Wateba.
Au cours de la rencontre, un document servant de guide a été remis aux différents acteurs. Un délai de trois ans a été également accordé aux universités privées pour se conformer à cette réforme et apprendre à bien faire.
» A l’issue des 03 ans, nous allons évalué le système à travers les examens qui seront nationaux. L’examen ne se fera plus en fonction de ce que l’école a enseigné mais en fonction d’un programme qui est sensé être enseigné », a précisé le ministre.
Rachel Doubidji