Le président du groupe parlementaire Union pour la République (UNIR) apprécie la façon dont le ministre Payadowa Boukpessi gère le processus de décentralisation au Togo . Au terme du vote de deux projets de loi ce 30 juin à l’Assemblée nationale, Atcholi Aklesso a tenu à saluer également l’attitude du ministre d’État, Ministre de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et du Développement des Territoires, devant « l’agitation de certains maires. »
« Je salue ici tout particulièrement votre calme et votre sérénité légendaire qui vous permettent de contenir certains maires », a-t-il dit.
En effet, selon le président du groupe parlementaire UNIR, les deux textes votés comportent des innovations pertinentes qui portent, entre autres, sur la coordination des activités entre les communes en vue d’une meilleure gestion, l’extension de certaines compétences du District autonome du grand Lomé à des domaines spécifiques pour plus d’efficacité, la création de groupe d’élus et l’institution d’une conférence territoriale de l’action publique dans les régions pour une meilleure gouvernance locale.
Une réaction similaire du côté du groupe parlementaire NET-PDP, présidé par l’honorable Gerry Taama. Ce indique que les textes répondent à deux préoccupations : « il s’agit des conflits de compétences réelles ou parfois supposées qui rendaient illisibles les domaines d’intervention de certaines collectivités territoriales et de certaines libertés que prennent les membres de l’exécutif de certaines communes qui malheureusement défraient la chronique au quotidien ».
Cependant, Gerry Taama relève trois inquiétudes majeures qu’il espère voire résolues dans des délais raisonnables. La première, selon le député, concerne l’opérationnalisation du conseil national de la décentralisation. « Il ne faut pas que les collectivités territoriales et les ministères de tutelle bunkérisent la décentralisation ; c’est l’affaire de tous y compris celle des acteurs politiques », a-t-il souligné. La seconde, poursuit le président du groupe parlementaire NET-PDP, est relative au fonctionnement effectif du district autonome du grand Lomé. « Beaucoup de dysfonctionnements au sein des communes du Grand Lomé sont aujourd’hui issus de la non opérationnalisation de cette région spéciale », a-t-il indiqué. Et la troisième inquiétude, conclut l’ancien Officier, a trait à la formation, à la sensibilisation des acteurs et de la population en général sur les fondements de la décentralisation. « La préparation des élections régionales a commencé avec la mise en place de la CENI alors qu’une grande partie de nos populations ne savent pas vraiment de quoi il s’agit quand on parle d’élections régionales ; il faudra donc beaucoup communiquer et faire de la pédagogie », a-t-il conseillé.
A noter que les deux textes votés unanimement par les députés présents à l’Assemblée portent respectivement modification de la loi N°2007-011 du 13 mars 2007 relative à la décentralisation et aux libertés locales modifiée par la loi N°2018-003 du 31 janvier 2018 et la loi N°2019-006 du 26 juin 2019 et la loi N°2021-020 du 11 octobre 2021 ; et du Projet de loi modifiant la loi N°2019-018 portant attributions et fonctionnement du District Autonome du Grand Lomé.
Atha ASSAN