Le gouvernement togolais a décidé depuis 2017 de mettre la gestion de 8 hôpitaux publics sous un régime de contractualisation. Une stratégie qui visait à améliorer la gestion des hôpitaux et à avoir une meilleure maitrise des investissements qui sont faits sur place. Face à la presse ce 04 mai à la fin du Conseil des ministres, le ministre des droits de l’Homme et porte-parole du gouvernement, Christian Trimua, a briefé les journalistes sur le bilan de cette option de gestion.
Selon Christian Trimua, la première conclusion tirée de la contractualisation est positive et encourageante. « Aujourd’hui, cela a encouragé la fréquentation des hôpitaux par nos compatriotes, la disponibilité des médicaments dans les pharmacies s’est améliorée largement, les indigents sont mieux accueillis dans ces hôpitaux », énumère-t-il, avant d’ajouter que « même les recettes qui ont été faites ont non seulement servi à mieux payer les dettes notamment les dettes salariales qui existaient mais également ont dégagé des surplus que ces hôpitaux ont utilisé pour réinvestir ». Aussi, ajoute le ministre, certains centres hospitaliers ont amélioré leurs plateaux techniques, d’autres ont rajouté les infrastructures comme Atakpamé et le CHU SO où 9 pavions sont en réfection actuellement sur le fonds de la contractualisation sans apport extérieur.
En effet, la contractualisation avait comme objectif d’assainir la gestion dans les hôpitaux, garantir un bon accueil et un service de qualité aux visiteurs. « Vous ne pouvez pas investir sur quelque chose qui n’est pas assainie », a souligné Christian Trimua.
Il est annoncé qu’avant l’extension de la pratique à d’autres centres, une expertise externe est souhaitée pour une comparaison avec ce qui est fait en interne comme évaluation. « A partir de ce moment, le gouvernement envisagera l’extension à d’autres hôpitaux. Une fois que tout ce secteur aura été assaini dans la gestion, de nouveaux investissements puissants pourront venir en soutien au secteur de la santé en infrastructures, en amélioration du plateau technique et puis en recrutement pour renforcer les ressources humaines », a affirmé le porte-parole du gouvernement.
Par ailleurs, en ce qui concerne l’équipement des hôpitaux en scanner, le gouvernement envisage de passer également par un partenariat public-privé avec des fournisseurs d’équipements. « La technique qui est envisagée c’est de faire du leasing ; le fournisseur du scanner viendra l’installer, on mettra en place une méthode de gestion entre eux et le centre de santé et à partir de ce moment il y aura une fourniture, une maintenance des infrastructures qui sera assurée complètement par le fournisseur du matériel. On évitera quelques dérapages que nous avions connus par le passé sur des sabotages d’appareil par exemple », a détaillé Christian Trimua.
Atha ASSAN