L’eau et les latrines font parties des facteurs déterminants dans la lutte contre le choléra. Aider les populations à en avoir accès permettra de réduire la maladie.
Le choléra est une maladie diarrhéique aiguë, dont on peut mourir en quelques heures en l’absence de traitement.
Selon les estimations, il y a chaque année 1,3 à 4 millions de cas de choléra, et 21 000 à 143 000 décès dus à la maladie dans le monde.
De façon particulière, l’année 2021 a été marquée par une épidémie d’ampleur sans précédent en Afrique de l’ouest avec plus de 100 000 cas rapportés et plus de 4000 décès dus au choléra. Ces épidémies ont touché le Nigéria, le Niger, le Togo, le Cameroun et le Mali.
« Chaque année, nous avons 12 pays qui sont touchés par les effets du choléra dans la région africaine et l’année dernière, nous avons eu une grosse épidémie en Afrique de l’ouest et en 2021, on a eu près de 130 000 cas de choléra dans la région de l’Afrique et plus de 4000 décès. C’est pour dire que l’ampleur du Choléra demeure élevée. Il y a d’autres continents dans le monde qui sont également touchés par les épidémies de choléra, nous avons le continent asiatique et américain donc le choléra demeure une épidémie mondiale», a indiqué Dr Vincent Dossou Sodjinou, point focal cholera OMS pour l’Afrique de l’ouest et du centre, à l’occasion d’une session de renforcement de capacités des acteurs de riposte contre le choléra du Togo, Sénégal, Mali et de la Côte d’Ivoire qui s’est tenue du 21 au 26 mars 2022 à Lomé .
Selon ce dernier, le principal facteur favorisant le choléra c’est l’accès à l’eau, à l’hygiène et aux latrines. « Vous savez que dans nos pays, il y a d’énormes difficultés pour rendre disponible l’eau de qualité dans certaines localités. Les infrastructures d’accès à l’eau sont souvent chères pour les pays et nous avons constaté que nos pays n’ont pas encore atteint le niveau de couverture en eau potable, le niveau de couverture en latrines qui puissent permettre de prévenir le choléra. Tant que nous aurons des endroits où les personnes n’ont pas accès à l’eau potable, n’ont pas accès aux latrines, n’adoptent pas les comportements hygiéniques attendus, nous aurons toujours le choléra ».
Il est donc important que les gouvernants mettent en place les politiques idoines permettant aux populations d’avoir accès à l’eau et aux latrines.
Rachel DOUBIDJI