Les acteurs de riposte contre le choléra venus de la Côte d’Ivoire, du Mali, du Sénégal et du Togo suivent depuis ce lundi 21 mars 2022 à Lomé, une formation pour renforcer leurs capacités, sous la houlette de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS).
Une rencontre de 6 jours qui vise à doter chaque pays d’une équipe de formateurs, qui de retour dans leur pays respectif, assureront la formation des équipes techniques dans chaque localité à risque élevé de choléra.
Il s’agit pour les experts des pays présents, d’accompagner leur ministère à améliorer leur système de surveillance mais aussi à mettre en œuvre, les activités de préparation pour être prêt à répondre efficacement à toute urgence due au choléra.
Selon la représentante du ministre de la santé, de l’hygiène publique et de l’accès universel aux soins, Nayo-Apetsianyi Yawa, la sous-région ouest africaine est de plus en plus sujette à des urgences de santé publique dont les plus récurrentes sont les épidémies de fièvre lassa, de méningite, de rougeole et de choléra.
« Ces épidémies ont montré le niveau de préparation faible de nos pays et surtout de nos systèmes de santé à faire face à de telles urgences. Ces faiblesses ont été plus prononcées en terme de détection précoce des épidémies, de riposte adéquate et de capacités de ressources humaines à y faire face efficacement « , a-t-elle fait savoir avant d’ajouter que « la présente rencontre revêt d’un caractère hautement important car portant sur un sujet d’actualité fondamental et urgent de l’heure. Il s’agit de la préparation à la riposte contre le choléra ».
Pour combattre le choléra et les autres maladies à transmission hydrique, la représentante du ministre a souligné qu’une démarche portant sur plusieurs mesures est essentielle.
« Les mesures utilisées associent principalement le renforcement de la surveillance, l’amélioration de l’approvisionnement en eau potable, l’assainissement et de l’hygiène, la mobilisation sociale, le traitement de la maladie et le vaccin anti-cholérique », a affirmé Nayo-Apetsianyi Yawa.
Pour sa part, Dr Diallo Fatoumata Binta Tidiane, représentante résidente de l’OMS au Togo, a fait savoir que l’OMS a mis en place , au niveau mondial et africain, une stratégie pour l’élimination du choléra d’ici 2030 et une stratégie au niveau régional pour permettre aux pays d’avoir des capacités pour détecter, se préparer et lutter efficacement contre le choléra.
Elle espère donc que cette rencontre va permettre aux différents pays d’être bien préparer pour arrêter le choléra dans la région africaine.
Le choléra reste l’une des principales menaces pour la santé publique dans les pays en développement. Dix (10) Etats membres sont touchés en moyenne par des épidémies de choléra chaque année dans la région africaine de l’OMS.
Rachel Doubidji