Le chef de l’Etat togolais, Faure Gnassingbé, a ouvert, ce mercredi 23 Mars à Lomé, le premier sommet africain sur la cybercriminalité placé sous le thème : « faire de la cybersécurité une priorité absolue pour les États africains ».
Co-organisée par la République Togolaise et la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA), cette rencontre qui va durer 2 jours abordera plusieurs sujets d’actualité, avec des spécialistes en cybersécurité et en développement numérique. Il s’agira notamment d’explorer des approches innovantes pour répondre aux enjeux de cybersécurité sur le continent dans les politiques publiques, le financement et l’opérationnalisation des stratégies de cybersécurité.
Selon le Chef de l’Etat, Faure Gnassingbé, parce que « le monde connaît actuellement une transformation numérique qui métamorphose les modes de vie », il est important, que « l’Afrique soit au rendez-vous, et même, patrie prenante du nouveau monde en construction autour du numérique, afin de répondre de manière adéquate aux enjeux qu’ils comportent ».
Faure Gnassingbé a rappelé que cette transformation numérique offre « un formidable avenir à la jeunesse du continent » mais présente en même temps des défis que l’Afrique et les Africains « ont l’obligation de relever en commun ».
« L’une des préoccupations majeures de l’Afrique à cet égard est la cybersécurité. Nos Etats doivent, ensemble, établir des cadres juridiques pour réglementer l’utilisation du cyberespace et réprimer les cybercrimes et activités connexes. C’est ainsi que la convention de l’Union africaine sur la cybersécurité et la protection des données à caractères personnels a été adoptée à Malabo le 27 Juin 2014 » a-t-il indiqué.
Si l’objectif de la convention de l’Union africaine de Malabo sur la cybersécurité et la protection des données à caractères personnels était « d’assurer une coopération efficace et efficiente des pays du continent, en matière de cybersécurité, de lutte contre la cybercriminalité, et de protection des données à caractères personnels », il faut reconnaître qu’à ce jour, seulement dix pays, dont le Togo, l’ont ratifié.
Avec une déclaration de Lomé, lue à l’ouverture des travaux par la ministre de l’Economie numérique et de la transformation digitale du Togo, Cina Lawson, et qui sera adoptée par les participants, le Président togolais veut amener ses pairs africains à engager très vite leur pays dans cette ratification.
Plus de 600 participants prennent part à l’événement, parmi lesquels des experts, dirigeants du secteur privé, leaders de la société civile et entrepreneurs. Objectif, engager un dialogue de haut niveau dans l’optique de formuler des pistes de coopération et de coordination pour répondre aux défis de cybersécurité sur le continent.
Esther Montcho