Le problème de grossesses précoces en milieu scolaire, au Togo, est toujours d’actualité. Malgré les sensibilisations organisées ici et là, le phénomène est à la hausse et fait partie des premières causes d’abandon scolaire surtout chez les jeunes filles. D’après nos confrères du site Republicoftogo, 1.244 filles ont quitté l’école en 2021, après avoir contracté une grossesse précoce.
En 2021, au Togo, ‘’1.244 filles ont abandonné les bancs de l’école en raison de grossesses précoces’’, écrit Republicoftogo. Ces chiffres, indiquent nos confrères, ressortent d’une note rendue publique lundi par le ministère des Enseignements primaire, secondaire, technique et de l’artisanat qui bénéficie d’un appui de l’Unicef.
Au total, selon la même source, 13.468 élèves ont quitté le chemin de l’école en 2021. Pour ce qui est de l’achèvement du parcours scolaire, il est de 85,9% dans le primaire et de 56,7% pour les collèges et lycées.
Ces données, selon le Dr Hadja Aïssata Ba Sidibé, représentante de l’Unicef à Lomé, sont intéressantes car elles vont permettre de mieux planifier le parcours scolaire et de lutter contre l’abandon prématuré.
Quelles sont les conséquences liées à une grossesse précoce ?
La grossesse précoce a beaucoup d’inconvénients. On note les risques de mortalité maternelle liés à la grossesse ou l’accouchement. Les jeunes mères sont également susceptibles de contracter des infections sexuellement transmissibles et de développer des effets psychologiques préjudiciables à leur santé (dépression, stress…). Sur le plan social, beaucoup de jeunes filles qui tombent enceinte durant la scolarité, s’exposent à des sanctions sociales importantes, qui ont pour conséquences l’isolement, la perte d’estime de soi et la dépression.
Face à ces conséquences, beaucoup de travail reste à faire en ce qui concerne l’éducation sexuelle des jeunes et adolescents. Parents, enseignants, politiques et organisations de la société civile, chacun doit jouer efficacement sa partition.
Atha ASSAN