La Ligue des Consommateurs du Togo (LCT) a réuni les professionnels de médias ce mardi 14 décembre 2021 à Lomé. Objectif : faire le bilan des activités réalisées au cours de l’année 2021 et interpeller l’Etat sur les violations des droits des consommateurs.
Plusieurs points ont été abordés dans le mémorandum, cependant le volet de la vie chère au Togo inquiète plus la LCT qui interpelle tous, autorités comme consommateurs.
Selon les responsables de la LCT, le prix des produits de première nécessité continue de grimper de jour en jour et cela risque d’entraîner le Togo dans le pire si rien n’est fait.
« Nous sommes en train de nous rendre compte qu’en 2022, nous risquons d’acheter le maïs à plus de 2000 francs le bol parce que aujourd’hui, en période d’abondance, le maïs se vend à plus de 700 ou 800 dans les localités les plus reculées de Lomé. Lorsqu’on va arriver dans la période de manque, tous ceux qui n’auront pas les moyens ne pourront pas accéder à cette céréale qui est très appréciée et beaucoup consommée au Togo. C’est très inquiétant », s’est plaint M. Emmanuel Sogadji, président de la LCT.
Pour ce dernier, les autorités togolaises doivent faire une analyse minutieuse et sérieuse de la situation et anticiper pour que 2022 ne surprenne pas les Togolais surtout ceux qui n’ont pas assez de moyens.
« Nous avons évoqué ce problème de vie chère au ministère du commerce et de la consommation locale qui a jugé utile de recevoir nos propositions. Nous avons envoyé nos propositions de concert avec d’autres organisations de la société civile et les centrales syndicales et nous attendons que ces propositions soient concrétisées dans la loi de finance 2022 », a souligné M. Emmanuel Sogadji.
Malgré les propositions faites aux autorités, la LCT s’inquiète toujours parce que la situation risquerait de provoquer selon elle une famine au Togo.
Christian Palley