L’étudiante en pharmacie à l’Ecole nationale des auxiliaires médicaux (ENAM) et activiste sociale, Hayathe Ayéva vient d’être reconduit à la tête du Mouvement d’Action des Jeunes (MAJ) de l’Association togolaise pour le bien-être familial (ATBEF) pour un nouveau mandat de trois ans. C’était au cours d’une assemblée générale tenue le 27 novembre 2021 à Lomé. Dans une interview accordée à la rédaction de TogoTopNews quelques minutes après sa réélection, elle fait le bilan du mandat écoulé (2019-2021) et présente les défis qui l’attendent pour les trois prochaines années.
Parlez-nous un peu du MAJ ?
C’est l’aile jeune de l’ATBEF et la cible visé est des jeunes âgées de 10 à 24 ans. Le Mouvement, crée en 2005, se veut qu’à travers elle, la jeunesse togolaise puisse être responsable de ses actes en matière de la santé sexuelle et reproductive. Ainsi, le MAJ épouse la vision de l’ATBEF qui est un Togo où chaque grossesse est désirée, où chaque personne jouit de ses droits en matière de santé sexuelle et reproductive et bénéficie de l’accès au service de qualité sans discrimination.
Vous avez-déjà dirigé le MAJ durant trois années, faites-nous un petit bilan ?
Nous nous réjouissons de la sélection de la présidente nationale au poste de point focal jeune FP 2030 du partenariat de Ouagadougou et de la reconnaissance de l’ATBEF comme centre d’excellence en offre de service conviviaux aux jeunes par la Fédération internationale pour la planification familiale (IPPF). Avec l’arrivé du coronavirus, nous avons pu exploiter le digital pour réaliser le camp national Gogogo en 2020 et 2021. Nous avons contribué à la mise en place de l’application InfoAdoJeunes et du site E-learning de l’ATBEF ; ces deux applications permettent aux jeunes d’accéder à toutes les informations de qualité en matière de la santé de la reproduction et lutter contre les fléaux sociaux tels que les mariages précoces, les grossesses précoces et non désirées, les avortements clandestins et ses risques. En effet, malgré la crise sanitaire, nous n’avons pas baissé les bras, le MAJ exploite le digital pour maintenir ses activités. Nous poursuivons nos sensibilisations sur les réseaux sociaux par l’organisation de Tweetup, de facebook tchat et les discussions avec les jeunes dans les groupes Whatsapp.

Quels sont les défis qui vous attendent pour ce nouveau mandat ?
Les défis auxquels nous ferons face pour ce nouveau mandat c’est le recrutement et le maintien des volontaires dans le MAJ. Il est très important aujourd’hui que nous puissions faire du MAJ comme l’ATBEF un réseau le plus influent en matière de santé sexuelle et reproductive. C’est de pouvoir encore recruter un nombre de volontaires jeunes qui puissent adhérer et ensemble avoir des informations de qualité en matière de santé de la reproduction. L’un des défis également, c’est la mobilisation des ressources ; bien-sûr nous sommes sous l’ATBEF, nous bénéficions de ses activités mais néanmoins le MAJ également doit être autonome dans certains appels à candidature où on nous demande, entre autres, notre budget de l’année. Nous devons aussi arrivé à mobiliser des ressources domestiques, nous allons passer par les autorités locales notamment les communes pour pouvoir mobiliser des fonds et réaliser les activités en matière de SR. L’un des défis également c’est que nous puissions arriver à faire de cette jeunesse une jeunesse responsable et redevable parce que nous recevons beaucoup de formation mais quelle est la redevabilité des jeunes ? Et le grand défi, c’est d’aller dans les milieux reculés pour sensibiliser les jeunes et arrivé aussi à instaurer des clubs dans les établissements scolaires et extrascolaires afin que les jeunes puissent bénéficier de tout ce que l’ATBEF est en train de donner en tant qu’Association membre de la Fédération internationale pour la planification familiale (IPPF) parce que la jeunesse est le présent et l’avenir du pays.
Propos recueillis par Atha ASSAN