Piétons, conducteurs de camion, voiture, taxi-moto et tricycle s’insurgent contre la situation. La panne répétitive des feux tricolores au niveau du rond-point Adakpamé est de trop, selon les usagers de la route.
Il est 15h 30 minutes ce vendredi 20 août 2021. Un embouteillage monstre se crée au niveau du rond-point joignant le « Grand contournement » et le boulevard « Malfakassa ». Nous sommes à presque 5 minutes de la zone portuaire et les gros camions à destination des pays de l’hinterland sont présents dans la circulation. Cette journée qui annonce le week-end est très mouvementée, des conducteurs s’empressent de chaque côté du carrefour pour rallier leur destination. Qui pour laisser la priorité à l’autre ?
Les feux tricolores qui régulent la circulation ou permettent de mieux répartir le temps de passage de chaque voie sont inexistants. Depuis presque deux mois, ce dispositif ne fonctionne plus. Chacun roule comme bon le semble. Les risques d’accidents sont légion même si à certaines heures de pointe (aux environs de 18 heures et aux jours ouvrables) des policiers sont déployés quelques rares fois pour assurer la circulation. « Chacun s’efforce à passer en premier. Ce qui fait que des gens se cognent par derrière, source des disputes en pleine circulation », relate M. Amétou Koffi, conducteur de tricycle sur le grand contournement de la ville de Lomé.
Même remarque chez M. Dovi, propriétaire de boutique au niveau de ce carrefour. « Ce problème a commencé par se poser quelques mois après la construction de cette route et l’installation des feux tricolores. Avant, on venait vite régler la situation mais depuis le mois de juillet, on ne comprend plus rien. On ne sait même pas à qui s’adresser. L’Etat ? La mairie ? On se demande finalement s’ils attendent un nombre élevé d’accidents à ce niveau avant d’agir », s’interroge-t-il.
Les piétons les plus marginalisés
Les passages piétons ne sont pas respectés sur le grand contournement. C’est lorsque les feux tricolores sont opérationnels que ces usagers de la route peuvent aller facilement quand la signalisation est au rouge pour les conducteurs de véhicules et motos. Ecoles, églises et centres de santé ne sont pas loin de ce carrefour. Et c’est un calvaire pour les clients et fidèles de ces structures. « Je n’arrive plus à m’asseoir sur une moto à cause de mes problèmes de rein. Je marche doucement pour aller à l’église le dimanche et je me réveille tôt. Mais avec ce problème, ça devient compliqué de traverser la route. Même en te voyant avec ta canne au niveau du passage clouté, les conducteurs de taxi et autres ne cèdent pas le passage. », confie dame Afi, une sexagénaire. De son côté, Mme Amétovi Ameyo, une maman qui, le samedi dernier amenait son bébé au dispensaire d’Adakpamé s’est vue retarder avec la situation. « Qu’est-ce qu’on a fait dans ce quartier pour mériter cela », se demande la jeune dame.
Par ailleurs, même si le problème au niveau du rond-point Adakpamé est récurrent, ce phénomène de panne des feux tricolores est observé également à d’autres endroits sur le grand contournement et dans la ville de Lomé.
Atha ASSAN