Près de deux tiers de Togolais actifs sont occupés par l’agriculture. Le taux illustre assez le statut influent du secteur agricole dans le système socio-économique du pays. A côté d’autres produits très prisés, le riz est une céréale très consommée par les citoyens et les importateurs. Préoccupés par le bien-être de la filière et des riziculteurs, les gouvernants ont pensé et mis en place un projet d’amélioration de la production du riz, de lutte contre l’insécurité alimentaire et d’augmentation des revenus des travailleurs.
A l’horizon 2030, le Togo veut produire et transformer 817004 tonnes de riz paddy, ce qui équivaut à 490 202 tonnes de riz blanc. Ce niveau de production correspond à 144% du besoin projeté en 2030. Il est également attendu le traitement de 431 400 tonnes de riz paddy par les unités modernes et la création de 314 000 emplois directs. Ces objectifs ambitieux coûteront à peu près 987 milliards de francs CFA au gouvernement ; les retombées positives dont il s’agit méritent la dépense qui va être faite.
Plans d’action
Pour arriver à métamorphoser la filière, des moyens seront déployés pour aménager 17 800 ha pour le riz irrigué et 51 600 ha pour le riz de bas fond. On parle aussi de la maîtrise de l’eau, la mécanisation de la récolte, l’introduction de variétés à haut rendement (moyenne nationale visée de 4t/ha), la promotion des entreprises de mécanisation agricole, le renforcement des Entreprises de services et organisations de producteurs (Esop), la promotion de nouvelles unités de production de semences, l’appui à la commercialisation et au suivi évaluation.
Autres filières ciblées
Le plan de développement agricole en question, validé en juin 2021, prend en compte 03 autres filières : le maïs, la tomate et la volaille. Il épouse sans difficulté le deuxième axe du Plan national de développement (PND) qui développe les pôles de transformation agricole, manufacturiers et d’industries extractives. C’est un projet colossal dont le but est de générer de la croissance dans les zones rurales et rehausser les moyens de subsistance des populations.
Le développement des 04 filières d’ici 2030 nécessitera 1800 milliards de francs CFA, soit 147 milliards pour le maïs, 235 milliards pour la tomate et 430 milliards pour la volaille. Le pays prévoit de porter de 1,2 tonnes à 06 tonnes de maïs par hectare et étendre l’espace cultivable à 35 000 hectares pour un rendement de 211 000 tonnes de maïs grains. Dans la filière tomate, l’Etat mise sur 234 430 tonnes dont la moitié sera transformée. Pour la volaille, le Togo entend passer à 30 000 tonnes de viande de poulet.