L’affaire a refait surface cette semaine avec un article publié par le site Mediapart. La famille du premier président du Togo élu démocratiquement et assassiné, Sylvanus Olympio, souhaite aujourd’hui « connaître la vérité » et demande à avoir accès aux archives officielles de la France. Et c’est Jean-Sylvanus Olympio, neveu du président, qui est chargé par la famille de mener les recherches pour que la vérité jaillisse finalement. En milieu de semaine, un second neveu du défunt vient de formuler une nouvelle requête.
La réclamation poursuit toujours le même objectif : savoir ce qui s’est passé entre le 12 janvier à 18h et le 13 janvier à 7h, moment de l’assassinat de Sylvanus olympio.
La seconde requête, celle d’un autre neveu de l’illustre disparue qui n’est autre que Eric Dupuy, Conseil spécial de Jean-Pierre Fabre, est formulée à l’endroit de l’élite togolaise notamment des professeurs d’universités. « Je demande aux autorités universitaires, aux historiens togolais de porter mains fortes à la famille pour que la vérité soit faite », a-t-il lancé sur une radio locale.
Cela, poursuit le cadre de l’Alliance nationale pour le changement (ANC), est très important parce que, argumente-t-il, c’est une affaire qui concerne tout le peuple togolais.
En effet, ils sont nombreux des Togolais qui ont produit des contenus livresques sur les circonstances de la mort de Sylvanus Olympio. Toutefois, ces publications n’ont pas permis de cerner de bout en bout et de manière méticuleuse les épisodes de cette tuerie. « Il n’y a pas de concordance dans l’interprétation, l’explication de l’évènement », a indiqué celui qui avait 14 ans à l’époque et qui a rencontré son oncle Sylvanus, peu de temps avant son assassinat.
Par ailleurs, en République française, la loi de juillet 2008, inscrite dans le Code du patrimoine, permet la libre consultation des archives dès lors que celles-ci concernent des événements de plus de cinquante ans.
Atha ASSAN