Chaque 28 mai marque la Journée mondiale de lutte pour l’hygiène menstruelle. Selon un rapport de l’Unicef, organe de l’ONU chargé de la protection de l’enfance, plus de 60% des jeunes filles dans le monde ne sont pas suffisamment informées sur les menstruations. Au Togo la situation n’est pas aussi rose.
D’après une étude commandée par l’Ong Bornefonden en 2016, quatre filles sur dix (soit 47,2%) ne savent pas que les menstruations sont un phénomène naturel. « 44,3 % enquêtées affirment ne pas avoir reçu des informations sur les menstruations avant leurs premières règles et 51, 17% des mamans fournissent des informations fausses à leurs filles sur le sujet. 62, 5 % des interdits pendant les menstrues proviennent des parents et 20,2% de la culture », rapporte l’étude
Fournir tôt des informations de qualité aux adolescentes
Ce travail incombe aux personnels soignants mais beaucoup plus aux parents qui partagent chaque moment avec les enfants. Selon la jeune activiste SR/PF Hayathe Ayéva, mieux en parler tôt avec les filles et garçons constitue un gage de sécurité et de confiance pour l’épanouissement de la jeune fille. « C’est nécessaire de donner des informations de qualité sur le cycle et l’hygiène menstruelle », a-t-il insisté. Et d’ajouter l’implication des jeunes garçons. « Il faut les inviter à être des partenaires clés et complets des jeunes filles. Le plus douloureux dans les règles, c’est la discrimination. Les menstrues ne devraient pas être un sujet de moquerie à l’égard des femmes et énormément en particulier des jeunes filles. C’est naturel », a précisé la présidente nationale du Mouvement d’ Action des jeunes (MAJ) de l’ATBEF.
Par ailleurs, une bonne gestion de l’hygiène menstruelle a besoin d’une approche globale comprenant l’approvisionnement en eau fiable, des toilettes fonctionnelles, des espaces privés et de matériel adéquat (serviettes/tampons).
Atha ASSAN