Les dérives constatées dans le secteur des systèmes financiers décentralisés sont légion et ce sont les pauvres populations qui en subissent les conséquences. Pour remédier à la situation, le gouvernement pense à des stratégies novatrices.
Face à l’accroissement du taux brut de dégradation du portefeuille constaté au premier trimestre de l’année, et pour maintenir la vitalité du secteur, une stratégie a été proposée par le ministre de l’économie et des finances. Cela consiste d’abord, selon le porte-parole du Gouvernement, professeur Akodah Ayéwouadan, à revoir d’une part le cadre règlementaire et législatif du secteur. « Renforcer, améliorer, actualiser ce cadre-là. Ensuite le deuxième axe, c’est de voir dans quelle mesure l’on va pouvoir renforcer les dispositifs de surveillance, de veille et les dispositifs de sanctions à ce niveau », a-t-il signalé aux journalistes ce 31 août au cours d’une conférence de presse qui a suivi le conseil des ministres.
Le troisième axe, poursuit-il, va concerner l’assainissement de certaines structures. « Certaines mesures seront prises pour mieux accompagner le secteur. Aujourd’hui, nous pouvons avoir dans notre pays des SFD qui sont agréés, d’autres qui ne le sont pas, et d’autres encore qui sont carrément dans l’informel. Il y a une nécessité de régularisation pour avoir un secteur informel plutôt solide qui accompagne de façon efficace notre pays », a indiqué le porte-parole du gouvernement.
Par ailleurs, le Togo affiche, selon le communiqué ayant sanctionné le conseil des ministres de ce mercredi, « la troisième meilleure progression de l’Union économique et monétaire ouest-africaine en matière de progression des dépôts collectés ». De même, l’encours des crédits dans le secteur de la microfinance s’est accru de 38,3 % pour se situer à 327,6 milliards de FCFA contre 247,6 milliards de FCFA l’année dernière.
Atha ASSAN