La première revue du Plan stratégique national de lutte contre le VIH/SIDA (2023-2026) a regroupé différents acteurs intervenants sur la chaîne cette semaine. Des performances et défis ont été identifiés.
Selon Dr Maboudou Angel, conseillère en informatique ONU/SIDA, en matière de lutte contre le VIH/SIDA au Togo, de 2010 à ce jour, la couverture des services s’est vraiment améliorée. « Les décès liés au VIH/SIDA ont régressé. De 2010 à ce jour, on a une régression de 65% des décès liés au VIH ; de nouvelles infections également ont nettement diminué dans l’ordre de 64% », a-t-elle indiqué. Toutefois, ajoute-t-elle, « qu’il reste du chemin à faire notamment au niveau de la prise en charge pédiatrique ».
Sur ce dernier aspect qui constitue un défi, le Professeur Pitche Vincent, coordonnateur national du Conseil national de lutte contre le SIDA au Togo (CNLS), informe que la mise sous traitement des enfants est un peu en retard par rapport aux adultes. Il est constaté dans la Prévention de la transmission de la mère à l’enfant (PTME), une déperdition après le dépistage. « Quand la femme accouche après on a du mal à suivre les enfants parce qu’après les femmes ne reviennent plus », a-t-il expliqué.
L’autre goulot d’étranglement dans la lutte est le manque de stratégie innovante dans la prévention notamment chez les jeunes. « On n’a pas suffisamment de stratégies innovantes pour toucher les jeunes parce qu’elles sont restées classiques à travers les médias, les sensibilisations en milieu scolaire et extrascolaire alors que la plupart des jeunes sont sur les réseaux sociaux, sur leur smartphone », a fait remarquer le professeur PITCHE. « Autre goulot d’étranglement sur lequel on a travaillé c’est l’aspect de stigmatisation notamment dans les zones les plus reculées », a-t-il ajouté.
Atha ASSAN