Une formation sur la cybersécurité et la protection physique en journalisme d’investigation a réuni du 26 au 28 juin 2024 à Atakpamé (175 km au nord de Lomé), plusieurs professionnels de médias.
Initiée par Togo Reporting Post (organisation professionnelle centrée sur la promotion de la liberté de la presse et le journalisme d’investigation), cette rencontre a permis d’aborder les défis auxquels sont confrontés les journalistes (de toutes les typologies de médias) face à la numérisation croissante de leurs activités quotidiennes, et a outillé les participants pour une utilisation sécurisée des outils numériques du journalisme.
Durant trois jours, d’éminents experts notamment Jean-Marc Bourguignon, expert en numérique ; Arnaud Ouédraogo, Coordonnateur de la Cellule Norbert Zongo pour le journalisme d’investigation en Afrique de l’Ouest (CENOZO) ont ainsi outillé les participants sur plusieurs thématiques entre autres les bases de la sécurité numérique, protéger son surf et ses investigations en ligne, protéger et sauvegarder ses données,études de cas de menaces rencontrées par les journalistes, préparation et protection sur le terrain.
« Nous vivons dans une époque où le journalisme d’investigation joue un rôle essentiel dans la révélation de la vérité et la promotion de la transparence. Cependant, ce rôle n’est pas sans risque surtout à une époque où le numérique transforme beaucoup de choses. Le numérique nous offre certes des avantages, mais il nous expose également à des risques considérables », a affirmé Dr Pierre-Claver Kuvo, coordonnateur de Togo Reporting Post.
De son côté, Arnaud Ouédraogo, Coordonnateur de la Cellule Norbert Zongo pour le journalisme d’investigation en Afrique de l’Ouest (CENOZO) est revenu sur la nécessité pour le journaliste de se protéger.
» Il faut que les journalistes se protègent parce que la protection des journalistes revient à la protection des sources et la protection des sources revient à la préservation de la liberté de la presse. C’est pour tout cela qu’il est important que les journalistes puissent travailler dans de bonnes conditions, qu’ils puissent collecter et traiter les informations selon l’éthique et la déontologie », a t-il souligné.
Notons que cette rencontre est organisée avec l’appui de Reporters Sans Frontières et Nothing 2 Hide.
Rachel Doubidji