Le phénomène s’observe davantage sur les différentes artères du pays avec une exagération plus poussée sur les routes à Lomé, la capitale : l’utilisation des feux fantaisistes sur les véhicules. La pratique est sanctionnée juridiquement par des amendes et les auteurs peuvent aller en prison dans certains cas.
La législation togolaise réprime l’utilisation des feux fantaisistes. Aux termes de l’article 14 de la loi n° 2013-11 du 07 juin 2013 portant code de la route, « Est punie d’une amende de deux cent mille (200 000) à cinq cent mille (500 000) francs CFA et d’un emprisonnement de six (6) mois à deux (2) ans ou de l’une de ces deux (2) peines seulement, quiconque aura sciemment conduit un véhicule dont l’orientation ou l’aménagement des phares, lanternes, feux et dispositifs accessoires d’éclairage aura été volontairement modifié de telle sorte que cet éclairage cesse d’être conforme aux dispositions réglementaires et constitue un danger pour les autres usagers de la route ».
Les feux fantaisistes, selon le commissaire de police, Kolou Kagnandoua, sont remarquables à travers la puissance des ampoules qui éblouissent les autres usagers d’en face. « Ceci est souvent sources d’accidents graves de circulation regrettable », a-t-il indiqué. Ces feux sont qualifiés de « fantaisistes » à partir du moment où ils sont rajoutés ou modifiés à la guise de l’utilisateur et deviennent « non homologués ». « Les feux règlementaires sont ceux produits par le constructeur mais il n’est pas rare de voir des gens équipés leur véhicule des feux de safari avec des ampoules LED d’une puissance très élevée ; des films auto-collant de toute sorte de couleur sur les feux. Tout ceci ne respecte pas le code de la route donc deviennent du coup des feux fantaisistes », a détaillé le Commissaire de police au micro de nos confrères de Radio Lomé.
Pour ce qui est des feux obligatoires, l’on cite les feux de position, les feux de croisement, les feux de route, les feux antibrouillards, les feux indicateurs de direction avant, arrière et sur les flancs, les feux de gabarit pour les gros porteurs et les tricycles. « Tous ces feux doivent strictement émettre une lumière non éblouissante, jaune ou blanche à l’avant et oranger, rouge à l’arrière et sur les flancs. A chaque feu, est affectée une ampoule d’une puissance précise et règlementaire pour une circulation sans gêne. En matière d’ampoule, il est souvent recommandé d’utiliser les ampoules qui répondent aux normes iso 9001 », conseille la Police.
Les citoyens, notamment les propriétaires de véhicule sont invités à se présenter massivement à la campagne de réglage de feu qui s’organise chaque année.
Atha ASSAN